Les Romains et les Salasses Abbé Henry

- 9 Valtornenche, Les A rsines (1:>44 m. ) à Arnad, Lâssi ( 1 549 m. ) à Courmayeur. . . 2° Un autre diminutif ide a est .a,yette. Le mot ayette indique autant le pâturage que la maison d 'habitation . En 1473 · · · u 11am. a.yetem i n Valcorne ry (Bionaz) ; en 1 468. . . sa!lvo P rejudicio a lpis de A yely (Oyace) ; en 1568 . . . leurs ayetes . . . la 3èle d es Bernards {Ollomont) ; la 1:1ontagne dn Cay e t (zo28 m .1) à Valtornenche (en r r9 1 : a /pe ni cum. Pascu·is que ·vo c atiir Lol aiel) . De ce mot ayette viennent les ir,ots : A yé (Allein) ; 1 es Ayeittes (iPollein) ; A jet! es (Saint-Remi) ; les Bay ettes (2304 m . ) à Valtornenche; Bayet (2071 m.) à hsogne; Ies Age t t es; les villages de Gctta à Mont­ jovet et à Champdepraz. De ce mot ayette vient aussi le mot Ma31en qni indique une petite alpe peu élevée : lo Meyen ( 1503 m . ) , I o Meyentset ( 1616 m . ) à Courrn.ayeur, pe­ tites montagnettes basses; lo Maye n (2060 111 .1) à Bionaz . . . 3° On sait que les va · ch e s en montagne font en général cinq stations·: r 0 la pre­ mière est la plus basse; 2° la seconde est plus haute; 3° la troisième est la plus hau­ te de toutes : on y reste quelques semaines le mois d'août alors qu'il fait le plus chand; 4° puis on red·escend an n. 2; 5° puis au numéro r. La station la !Plus hante, soit l e n. 3, s ' 'app e lle la Tsà, du celte calmis paturage. Le beurré et les fontines produits à l a tsà, sont les meilleurs de toute rla montagne parce que les herbes de la tsà étant les plus élevées (2500 à 2900 m. ) sont les plus fines et les plus aromatiques et donnent un produit extra que les montagnards gourmets se réservent souvent pour leur table · ou jpour celle de leurs .amis . Autrefois, il y a 400 ans en arrière, quand ' toutes les alpes étaient habitées toute l 'an­ née par des familles, les prairies autour des domiciles.-base étaient divisées entre particuliers; chaque famine y faisant paitre ses troupeaux · o u y coupant son foin : mais, les pâturages des tsà restaient com:11uns : ici · toutes les vaches de toute la montagne étaient mêlées et mises ensemble. En 1500, on trouve ce mot écrit : Chaz, Chaux, Chault, Chau, Chacz . . . En uatois on dit Tsà. Ainsi nous avons : rChaz Dura (2581 m . ) à _La-Thuile; Chaz Plana \2675 m . ) à Cogne; Tête de Chaz Plana · (3003 rn . ) à Cogne; Bella Tsà (2500 111 . ) à Bionaz; C haz 'Sèche, Tsà setse, à Cogne, Ollomont, Oyaœ; Ch az Lon:gue (de 2200 à 2900 m.) à B�r; Charmon tane, Chermontane, .[ha.z Monta na (3000) m . ) à Bionaz; Pointe C h e ­ mo ta t ( 2670 m . ) c ha.z montana., à Cla­ valité, Fénis . . . Parfois, la chaz !))Tend l.e nom du pro­ priétaire : ainsi à Courmayeur, nous avons Tsagiouan ( 1933 m. ) , la chaz de Jean. D'autres fois, elle prend le nom de l a mon­ tagne-base : ainsi Tsa de Tsan est la cbaz (tsà) de la montagne de Champ (Tsan) . Comme diminutifs de Chaz, nous avons C harmetle, Char?nille en patois : Tsar- 111 el ta., Tsannille. Une charmette on char­ mille est un petit pâturage de haute mon­ tagne, entouré de grands précipices, où. e peuvent pas aller les vachies, mais où vont seulement les brebis et les chèvres : la tsarmetta di f eye la channette des brebis. A Ollomont- : La Channille (2675 m. ) A Courmayeur nous avons la localité C hau x de Pesse, Tsà de p esse, aü sommet du Glacier de 'Miage, là où l ' on a �ait la cabane (3071 ' 111 .) pour l 'ascension du Mont Blanc. Ce nom Chaux de ' pe ss e indique deux choses : r 0 que les vaches y allaient autrefois, en remontant le Glacier de Mia­ ge, comme elles vont encore aujourd'hui à Tsa de Tsan ( 2600 m . ) en traversant le glacier; 2° qu'il y avait là, autrefois, des pesses, c'est-à-dire des sapins. Maintenant , tout est abîmé par les éléments : toutefois,

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