Les Romains et les Salasses Abbé Henry
lin (3 IOO m . ) , les deux :;iljJes du Torna lin (2 200 m. et 2 597 m . ) Juste, sous le gros ' T o r , nous avons le P l an Torrette (2168 m. ) , c'est-à-dire, petit tor. En èlehors de l a com be de · Valtornenche, nous avons : à Cb a rnen sur Bionaz, en _1499, le sentier de Torrecta; à Valpelline, sons le chemin de Doues, en 1474, · Joz To·rre x b lanc, suc cessions de petits tor, pyramiclcs d ' éro sion; à Ollomont," en 1 5 2 7 , !Oz balm cx d eys T o r r i ons, a ux 'Orgères; /\ Saint-Pierre, nous a vons le M o n t Tom;tte (870 rn . ) si renommé pour son 'vin . /\_ Verrès, le vil1a o·e de To ri lle au pied d 'nne roche. A Fon- "' tainemore , Torre t ta ( 2 146 m . ) . A Issime l l ' a lp e Torrison (171 2 m . ) . A :Challan cl , l a Be c c a Torché (3016 m. ) etc . . . Dans nos cartes, on n ' a pas bien com pris ce mot for, le Tou r, qui est masculin : on l ' a pris pour _le mot torre, la l our, latin t urris, qui - est féminin et on a écrit par tout la tou r au lieu de le tour : Torre d i La-uina (3508 m . ) ; Torre d i San PieLro (3692 m . ) ; La Tour Ro nd e (3790 m . ) etc. . . Nos voisins }es Valaisans et les S0voyards qui parlent le même patois · que nous Val dôtains, ont mieux gardé que nous ce mot tor qu'ils ont maintenu au masculin : le T o u r Noir (3838 m . ) , les Aiguilles du T o 11 r (3542 m . ) , le Col du Tour (3 282 m . ) , le T ou r n el o n blanc (37 1 2 m.) etc . . . Puisque nous sommes sur ce sujet, di sons encore qu'on devrait écrire Va l !: o r n e nche (Vallée du Tor) et non Valtournan c h e (Vallée de la Tour) . On devrait aussi écrire ce mot avec l ' e et non avec l ' a : ain si on _!doit écrire Valt ornenche , Valsa-va ren c h e, Valgrisenche et non Valtournanc lz e Vlalsa-v-aranc he, ' V,çt,lgrisanche . Dans not ;. e patois, qui est la pierre de touche pour la graphie, on dit :_ V ato1·nei . nfs e , Vas sa-varein tse, Vagreseintse que les notaires du moyen-âge ont traduit en latin par Val lisiornenc hia, Va.lsa-vare-iic.h�a.., V algri_seni c liia, V. - GLACIERS. 16° Nous avons .à Ollomont un village appelé Cl.acier. Les alpinistes de passage disent · naturellement, dans 1eurs relations, que ce mot provient d'un gr.and glacier qui arrivait "mtrefois jusque là ! L'origine de ce mot gla cier n 'est pas si lointaine . Elle se trouve aujourd'hni encore sur le terrain même. On le sait, dans les pays de montagne, il y a beaucoup de chemins rapides : or, pour ne · . p as Jai:sser abîmer ces chemins par les eaux de pluie ou des torrents, qu 'est ce qu'on fait ? On pave cçs chemins avec L1e grosses pierres. Ainsi pavés., ces d1emi n s durent i nd:'Ji n imeut, j amais a t taqnés_. :1i. défoncés, ni c re n s& s par les eaux de rl11i0 on d 'arrosage . Or, en r atoic;, pour e xprimE>r . le terme d-e paver en pente , on dit lliaché; une llia c h à c ' est un pavé ; le par ti ci · pe pa-vé, Pa-vée se traduit par Uia chà, lliac liàye; ce village de Glacier s'ap pelle en [patois LlJiaché. Les notaires du moyen-âge, ne comprenant rien à cc mot, ont traduit Je vetbe patois lliach é ipar gla c i a r e, le substantif lliachà par glaciatmn, et 1e nom de localité Lliaché par Glaci e r, é 1acierex, de Glac erio, de Glaceriis, fai sant venir ce mot Glacier de gla . ci cs, glace engendrant ainsi la con • fusion et .faussant l'étymologie. A IOlacier, on le sait, le che min qui va de Glacier à By est encore fll1- jourd 'llrni tout :i:mvé tot llioc h à sur un tra j et ide 15 · à 20 minutes. A V · alp e fün c , sous le vl1la1ge de Lavod , 11 y a aussi un chemin , pavé de grosses pierres, qui mène aux Es serts; cette l ocalité es·t appelée Glacier: les Reconnaissances de 1499 y indi.qnent l es essers de glacier, la -via deys glaciers, p rata de glacerio. Parfois, le chemi"n devient si rapide qu'il ne suffit plus de le rpaver, de Le llia.ch e r; il faut y faire des escaliers : alors ce tra j.et de chemin prend le nom de Les Es-
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=