Les premiers guides de Courmayeur

L'Alpinisme et le Clergé Valdòtain en 1907 Le Clergé Valcl òtain fait passablement d'excursions dans sa Vallée si hérissée dc pics. Ses vacances de deux semaines, il lcs emploie casi tou– jours clans la montagne. Les plus lourcls se contcutent de quelques chalets élevés, du Grane! et du Petit-Saint-Bernard ; !es plus jeunes dépassent la zone de l'herbe pour montcr clans la région cles glaces. L'alpinismc re– trcmpe !es forces, vous donne de grancles idécs dc Dieu et du Ciel dont on s'approche, et de petitcs iclées dt'1 monde que !'on quitte; c'est un divertissement utile et fortifiant. Sans vouloir avoir la prétention ou la bouffonnerie de faire un Club alpin clérical, ne serait-ce pas utile de publier, si cc n'est chaque année, au moins de temps en temps, quancl il y a de la matière, un petit bulle– tin qui rapporterait ces ascensions. On pourrait combiner cela dans une réunion à laquelle participeraient ou enverraient leur adhésion les pretres dilettanti d'alpinisme. Dans cette réunion, on nommerait un rédacteur ; !es relations des ascensions lui se– raient envoyées ; il !es conclenserait dans un bulletin, clont !es frais cl' im– pression seraient répartis ensuite entre tous les aclhérents. En attenclant, je fais moi-mème la liste cles ascensions de l'année 1907, comme fai fait pour l'année 1906. Un remerciment à M. l'abbé Bionaz, qui a pris sur lui la dépense du cliché qui orne cette petite relation. Une montagne ascensionnée représente assez souvent bien des peines. Comme le Clergé fait ordinairement les ascensions sans guide, il faut d'a– bord trouver le ou !es compagnons et combiner le jour. Le jour arrivé, les compagnons ne sont pas disponibles, il faut renvoyer le tout à une autre époque. Au second rendez-vous, !es compagnons sont de parole, on part, on va coucher le plus haut possible sur les flancs de la montagne à gravir le lendemain : mais voilà que le ciel se met au mauvais et décharge une pluie douce et tranquille sur le dos des noirs conquérants : rien de tel pour calmer les ardeurs belliqueuses et pour faire renoncer à la partie. On détale, une rage sourde dans le cceur et se jurant bien à soi-mème que la montagne ne vous y reprendra plus. On rentre de nuit afin de

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