Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

94 Abbé Joseph Trèves XXXVI Promiod, ce 28 janvier 1 9 1 9 . Cher Félicien, Je suis un peu surpris de ton long silence. Je t'ai écrit deux lettres en novembre 1 9 1 8 , envoyé le « Messager V. » au commencement de l'année et aucune réponse de ta part. Peut-être toute cette poste est-elle allée perdue en rou­ te. Patience ! J'ai appris à Brusson le 1 5 Janvier, j our du patron St­ Maurice, par l'organiste Crétier Joseph de François Teyan, que tu avais eu quelques jours de permission vers les «Rois» . Par lui aussi j 'ai appris l'accident arrivé à ton cher on­ cle Abraham. J'aurais été heureux si tu m'en avais prévenu pour a­ voir une entrevue amicale avec toi, à Châtillon ou à St-Vin­ cent, ou même à la cure ou ailleurs à Montjovet. Tu n'as pas eu commode de m'en prévénir. Patience ! Moi je n'en ai point de nouvelles, mais j 'espère que ton oncle sera tout doucement guéri. Ses facultés mentales ont­ elles souffert de cet accident ? De sorte que - je le vois - même de loin, de l 'Italie méridionale, tu dois prendre toi-même la direction des af­ faires familiales et en porter le gros des soucis. Fais-toi bon courage, mon cher Félicien, viendront bien­ tôt des jours meilleurs. Sauf erreur, il me semble d'avoir vu annoncé sur les journaux que tu as perdu en guerre ton compagnon et ami Bordet de Vervaz (Filip) . Je le regrette sincèrement moi aussi. Patience et confiance en Dieu ! Cher Félicien ! Par ici, rien de bien nouveau, sauf que finalement, Dieu aidant, après bien des péripéties et des épreuves, parfois as­ sez rudes et absolument imprévues, Lâle et ton ami, nous avons pu varare vendredi passé 24 Janvier 1 9 1 9 , la si

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=