Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

1 04 Abbé Joseph Trèves Si le Seigneur t'assiste dans ton travail, quel magnifi­ que Monument tu vas élever, cher Félicien, à la mémoire de l'antique et glorieux Mandement de Montjovet ! A l'avance, il me semble de préguster la joie que pro­ curera la lecture de ton ouvrage illustré et en plusieurs vo­ lumes évidemment. Je ne puis pas, hélas ! vraiment te le garantir, mais, s 'il plaît à Dieu, cette année déjà, je me propose de visiter - un peu à fond si possible - les Archives du Château de Châtillon. Et je ne manquerai point de t'en donner des nouvelles . Je suis un peu absorbé par la lutte pour le maintien de notre chère langue française que l'on veut absolument nous étrangler et par le travail de reconstruction de nos 250 Eco­ les valdôtaines de hameaux iniquement supprimées dont trois à Emarèse seulement ! Luttons, travaillons, espérons et prions, voilà, mon cher, le programme de notre courte vie sur cette terre. Je suis persuadé que le Marquis Curlo sera très gentil pour toi. A ton tour je suis certain que tu lui donneras tou­ tes les satisfactions que tu peux spécialement en ce qui con­ cerne les fameux Feydix de Montjovet pour lesquels, grâce à Dieu, il se passionne vraiment. Espérons qu'il puisse nous donner là-dessus un beau travail un peu vite. Cher Félicien, reçois mes saluts les plus affectueux. Sa­ lue bien pour moi ton épouse Joséphine, ma cousine, A­ braham et son épouse, Joachin et toute sa famille. Ton compatriote aHectionné J. Trèves, r .

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