Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 1 1 1 siques ; elle te ruine peu à peu la santé, elle t'abrège en un mot la vie ! Renonces-y ! le plus vite possible, c'est le mieux. Et tu plantes ta tente à Turin. Là en pratiquant les Archives, en cultivant l ' amitié des chercheurs émérites historiques, tels le Marquis Curlo que je me permets de te recommander spécialement, et combien d'autres, tu le découvriras peu à peu, ton travail avancera in­ finiment plus et tu auras en même temps immensément plus de satisfaction. Crois-le, mon cher, fais cela vite. Hâte ta délivrance des préoccupations matérielles, pour te consacrer tout entier à l'oeuvre de ton coeur ! Certes , ce sera pour moi une nouvelle réjouissante quand tu pourras m' écrire : Je suis définitivement fixé à Turin ! Là, je ne sais trop comment, j ' aimerais fort te voir une jolie petite maison plutôt simple, tout près de la cinta da­ ziaria, où tu puisses jouir de l ' air frais et pur, et de la tran­ quillité de la campagne, avec un bout de j ardin, à louage. Je suppose que cela te donne encore l'illusion d'être un culti­ vateur. C ' est si sain et si gai, la campagne ! Puis, je ne puis me défendre de l'idée qu ' au plus vite, au commencement de 1 926 au plus tard, tu nous publies ce rouleau que tu sais des « Comptes de la Châtellenie de Montjovet » avec les annotations opportunes . Oh ! mais quel beau travail tout nouveau e t combien intéressant et instructif ! En même temps tu t'ouvres par là les portes des Socié­ tés historiques (Aoste-Turin) . C'est immanquable, mon cher. Aussi, me semblerait-il que tu devrais diriger dès ce jour, tout spécialement, tes efforts pour réaliser la publica­ tion prochaine de ce magnifique « Mémoire historique d'un lambeau tout vivant de l'Histoire de Montjovet moyenâ­ geux » .

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