Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres O. M. Félicien Gamba 1 1 9 les Membres de la Direction qui résident à Aoste, M.M. Co­ quillard et Chanoux, qui eux toutefois sont admirables de dévouement intelligent et courageux envers notre Drapeau naissant. L' « Appel à la Cité d'Aoste » en faveur de notre lan­ gue maternelle, recueille peu à peu des signatures. Mais, Aos­ te travaillée par tant de partis, envahie par l'élément étran­ ger n'est vraiment pas le Pays de l'enthousiasme ! Pour moi, j ' ai réussi à rétablir pour une bonne part du moins, ma santé chancelante depuis presque une année. Mais il me reste une sciatique un peu rebelle qui depuis quelque temps me cloue sur place, et me préoccupe un tantinet. Aussi depuis ce jour, à part un petit recours amical et fraternel à la Direction de la J.V.A. , surtout pour la « Péti­ tion d'Aoste » pro français, je n'ai hélas ! presque plus rien fait. Ah ! mon cher Félicien, nous sommes de faibles mortels sujets à bien des infirmités et misères ici-bas. Cherchons donc avant tout, de grâce, à servir le Roi immortel des siècles et à nous amasser des richesses éternel­ les dans celle qui est notre seule et vraie Patrie du Ciel ! Tel est le souhait que je formule de coeur en ce mo­ ment pour toi, mon cher Ami. J'unis à ces courtes lignes fraternelles une carte de vi­ site de Mr. le Cha.ne Noussan qu'involontairement j 'ai ou­ blié jusqu'à ce jour de te faire parvenir. Excuse-moi. J'attends, mon cher, de tes bonnes nouvelles . Faisons­ nous toujours courage au sein des épreuves de la vie, et pla­ çons notre confiance en notre bon Père des Cieux, qu'il nous faut tâcher de servir et aimer de notre mieux. Reçois, mon bien cher Félicien, tous mes saluts affec­ tueux, et salue bien pour moi toute la colonie Emarésote de la Cascina de Respagliette. Bien à toi. J. Trèves, r.