Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

1 58 Abbé Joseph Trèvès qu e , -. - Villanova Baltea, insegni ! - nous avons le droit et le devoir sacré, par amour aussi pour l'Italie, notre grande Patrie, de nous défendre et affirmer. Comment ? par l'exposition loyale, courageuse, et con­ cise de notre vie bimillénaire. Je dis concise. Car si notre Histoire n'est pas telle elle nous restera honteusement, stérilement, désastreusement dans nos caisses inutiles et encombrantes, chargée de pous­ sière et de toiles d'araignées et rongée par les rats. Nous n'écrivons pas précisément pour les érudits nous, pas non plus pour les Professeurs d'université ! Nous écrivons pour le public intelligent et instruit qui va des instituteurs au clergé ét aux fonctionnaires civils et aux professeurs de collège, y compris ces autodidactes qui se trouvent parfois dans les hameauX: les plus reculés de la montagne. Les érudits de profession et même les professeurs d'u­ niversité trouveront leur bon compte dans les 1 2 volumes de notre Ouvrage, car il sera le plus moderne et le plus com­ plet publié, au ' point de vue historique, sur la Vallée d'Aoste. Aussi la grande difficulté, si je ne dois pas dire la plus grande, du travail de chaque Rédacteur c'est de parvenir à condenser sa matière, pourtant si riche, si variée et si com­ plexe, en un résumé et synthèse la plus claire, concise, com­ plète et vivante que possible. Ainsi à moi pour mon travail, des plus modestes en ap­ parence, sur }'Hi s toire de }'Instruction publique élémentaire en Vallée d'Aoste, l'on me donnera 150 pages ou 1 80, met­ tons 200 pages au maximum, tandis que 400 me seraient in­ dispensables. Et il me faudra, pour ainsi dire, m'arracher les cheveux pour condenser mon sujet d'une façon un peu convenable. Voici à peu près le plan, cher Félicien, question de l'é­ tendue à donner à la matière. Les volumes de l'Histoire :

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