Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 1 77 avec patience et amour, et tu y réussiras, par la grâce de Dieu. Pardon, cher Félicien, me permettrais-tu de te prier - si possible - de trouver le moyen d'y inclure : 1°) Le tableau vivant et détaillé d'une classe soit j our­ née d'école ou mieux matinée d'école à Sommarèse, de son temps, alors qu'il 1a fréquentait en écolier de 16 ou peut-être 1 8 ans. Il me semble que le tableau de cette classe d'école d'il y a septante ans serait frappant, comparé à la manière ac­ tuelle. Qui sait si alors on y enseignait déjà un brin d'italien? 2°) Un chapitre aussi, toujours si possible, sur les jeux et amusements de la Jeunesse à Sommarèse de son temps; jeux de boules à la rouletta à Joux, aux Secores ou à Palu du côté de St-Vincent, ou bien le jeu du cian, même les joutes de ce jeu avec ceux d'Erésa ou d'ailleurs. Narre, s'il te plaît, la simplicité et sobriété de cette so­ lide et forte jeunesse pour l'enjeu : quelle somme d'argent? combien de litres de vin ? Dis si l'oncle a connu et pratiqué la danse à Somma­ rèse, etc. 3°) Et le prix de fa grande et petite j ournée de son temps : 1 . hommes ; 2 . femmes; 3 . l'entité du travail; 4 . l'horaire; 5 . la simplicité et la sobriété des repas s oit pen­ sions oHerts aux ouvriers ; donnait-on du vin au moins aux sitous (faucheurs), etc., etc . . Ah ! combien ta vie de l'oncle Abraham va être inté­ ressante ! Oui ! mon cher ! s.t.p. va voir Cassano - ce vénérable ami de la Vallée - et réfère-m'en au plus tôt. Une cordiale poignée de main. Ton aff.né J. Trèves, c. P . S . Tous mes vifs remerciements pour tes renseigne­ ments esaurienti touchant la marescalcia.

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