Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 1 79 plan général de ta « vie » ou bien même de tout ton ouvrage complexif. Or, mon bien cher Félicien, je te le déclare ici frater­ nellement, moi j e dois être, autant qu'il dépend de moi, sen­ sé et raisonnable à i'égal'd de ton travail et le traiter avec le respect et les égards voulus. Cela s'impose de lui�même à mon esprit, à mon coeur et à ma conscience. Et j e te remercie, mon cher, de la con­ fiance que tu me donnes . Seulement, je ne voudrais vraiment pas (et c'est par un sentiment de loyauté et d'amitié que je te le dis ) venir créer des illusions sur ma compétence en fait de langue ou de toutes autres choses touchant tes Etudes et travaux et publications historiques ; oh ! non ! Moi je te promets de t'aider une toute petite main, de faire tout mon possihle, en ami et en frère. Et ce que j e ne puis point, j e vais le demander aux amis, dont le 1er en ceci est Mr. le Chan. Lale qui est attaché de tout coeur (je te le garantis) à ton Histoire de Montjovet et à sa compilation et composition la meilleure possible, par affection pour toi, et pour le hien et l'honneur de notre chère Vallée d'Aoste et aussi de notre Académie , dont tu es l'un des Membres les plus actifs et les plus érudits, incontestablement. Il reste aussi, mon cher, la manière d'écrire notre patois qui est une chose sérieuse à fixer et dont j'aime tant voir paraître les termes vivants dans ton Chapitre. Brave, Félicien, monte au plus vite, j e te le répète, pas­ ser 1 j our ou 2 chez moi, si tu le peux, mais point le Di­ manche car je suis pris, sauf depuis les 4 heures du soir. J'attends de ton amitié une réponse a volta di corriere. Tous mes saluts et mes meilleurs souhaits à toi et à tes vieux. Tuus Trèves.

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