Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

1 92 Abbé Joseph Trèves les autres, et seront si heureux de trouver à Turin, la gran­ de vHle, un Foyer où l'on trouve des compatriotes, et où l'on parle le patois du Pays natal et l'on ·revit un peu de fa vie de nos montagnes, auxquelles tout valdôtain bien né « rêve toujours ! » des 5 parties du monde. Ainsi, de mon ancien et inoubliable village montagnard rectoral de Promiod, je compte à Turin déjà trois jeunes filles au service parfois de familles éminentes. A ces jeunes âmes, besogneuses de conseils et d'as­ sistance spéciale au milieu des dangers et attraits malsains de la grande ville moderne, nous pourrons certainement fai­ re, Dieu aidant, quelque bien. Ce sont mes petites que j ' ai mises de la 1ère commu­ nion, de bons caractères ouverts et généreux. Elles se côtiseront volontiers, selon leur modeste bour­ se, pour cette bien heureuse fondation. J'ai pensé, Félicien, que, en son temps, un Registre-ca­ hier pour les signatures des illustres visiteurs et protecteurs sera peut-être à sa place. Et si l'on adopte comme Figure valdôtaine de la « Fa­ mille » de Tunn le grand et bon Recteur Abbé Chanoux j ' espère que notre « Confrérie » se chargera de lui procurer son Portrait, agrandi avec une belle corniche sobre mais ar­ tistique. J'ai un peu un culte, je ·l'avoue, pour ce Grand valdô­ tain, plein de Foi, de Science, de Charité et de Patriotisme, que certainement bon nombre de compatriotes de Turin ont connu. En finissant 1°) n'oublie pas, je t'en prie, le portrait­ instantanée de l'oncle Abraham j ouant aux boules et du groupe de ses partenaires âgés un peu comme lui, en vue du « Messager » ; 2°) es-tu déjà allé faire visite à Mr. le Prof. Fournier ? Cela me semblerait à propos avant son départ pour les vacances à Ayas. Tu lui parleras sans doute Histoire et lan-