Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 203 Mille pardons ! mon cher, et nulle ombre de curiosité vaine de ma part en la prière que je sens comme le besoin de t'adresser pour le succès des modestes mais résolues dé­ marches que je vais entreprendre dans ce but précis . Et cette prière est celle d'avoir la bonté, si tu le juges à propos, de me dire le montant de la somme que tu crois pouvoir disposer en sa faveur pour sa 1 ère année romaine. Car regarde, moi je compte d'agir ainsi. Je tâte le ter­ rain auprès de ses deux oncles Chanoines Gal et Frutaz. S'ils financent à eux deux le tout, c'est très bien. Mais je ne m'y attends point, car c'est là chose pour eux réellement, je crois, difficile. Même, je m'attends à ce qu'ils hésitent à se lancer. Alors, moi, je sors l'exemple éloquent, convainquant, déci­ sif, me semble-t-il, de ta cotisation et coopération toute fra­ ternelle et valdôtaine, afin de vaincre leur hésitation, et de les décider. Tu comprends fort bien, cher Félicien, que cet argu­ ment entre les mains est réellement puissant, pratique et ef­ ficace. Moi du moins, je le considère comme tel. Et je te prie très vivement, par amour pour le succès de mes dé­ marches que je retiens, pour divers motifs, pas des plus fa­ ciles, de me le mettre entre les mains. Avec les deux oncles, je vais attaquer le chan.ne Boson. Il est enfin libéré, que je sache, des traverses des plus in­ justes par lesquelles il est passé lui aussi, à cause de cette faillite du Crédit dont, dans le temps, il a été syndic. Si tu savais comme ce procès, traîné, tiraillé par tant de partis et passions diverses, nous fait du mal, absorbe et pa­ ralyse une portion, et pas des moindres, de la vie valdôtaine! Donc, j 'attends ce renseignement fraternel de ta part, te priant de me bien préciser la façon dont tu aimes que je le présente, ton concours amical valdôtain. Avec cela en main, j 'espère aboutir à quelque chose de concret.

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