Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

224 Abbé Joseph Trèves Mais, mon Dieu, dal dire al fare c'è di mezzo il mare. C'est-à-dire qu'en toutes ces choses-là il faut et temps et pa­ tience et voyages multiples et trouver les individus adaptés. Dans le nouveau « Ohansonnier », mon Dieu, moi j 'ai fait ce que j 'ai pu. Je suis le premier à en reconnaître les imperfections et les lacunes. Si tu savais combien il est difficile de faire un travail un peu bien ici au Pays au sein de la situation actuelle que je ne veux point te qualifier ici. Puis les idéalistes sont fort rares. Les égoïstes, les scep· tiques, les découragés sont, au contraire, par trop fréquents. C'est te dire que j e présente à ton attention bien­ veillante et à ton afüection patriotique indulgente ce nouvel essai en faveur de notre chère Chanson valdôtaine qui va se mourant submergée par un tas de chansons et chansonnettes italiennes très souvent niaises, exotiques quand ce n'est point indignes. Il en renferme 35 dont 13 prises dans le Ohansonnier de la « Ligue » et 22 nouvelles c'est-à-dire non contenues dans le susdit. J'ose vraiment espérer de ton bon coeur et patriotisme que tu lui feras bon accueil et intefügente réclame autour de toi à son apparition, au sein de la colonie valdôtaine de Turin. Mais de ceci à une autre fois. Reçois une fraternelle poignée de mam de ton ami J. Trèves, c.

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