Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba
22 Abbé Joseph Trèves m'a répondu, hélas ! que non. Je le regrette bien moi-même. Quant au « Nobiliaire » de De Tillier, sois tranquille, à ton retour, tu es sûr de pouvoir l'avoir entre tes mains. Ah! mon cher, oui ! s'il plaît à Dieu nous nous mettrons coeur et âme à compulser les vieux papiers des Pays de nos pères ! Plus on prend contact avec eux, plus on les aime, et plus on s'y passionne. Aussi, à peine terminé mon si maigre «Rû d'Emarèse», je m'empresserai de t'en faire tenir une petite copie amica le, en " Zona di guerra" même, pour que cela te fasse pas ser une petite 1/2 heure de temps tant soit peu agréable ment s'il plaît à Dieu. Au plus tard, espérons qu'il t'arrive comme étrenne du 1 .er jour d'an. Cher Félicien, je m'attends de partir moi aussi sous les armes, dès janvier prochain déjà. Je pars avec confiance et courage sans sourciller, per suadé que la protection divine du Seigneur m'accompagnera, partout, à la vie et à la mort ! In te, Domine, speravi. Non confundar in aeternum ! J'ai été bien content de voir le Gouvernement consa crer solennellement la solidité de la Caisse N.le de Prévoyan ce, en se chargeant lui-même des 6 francs annuels, durant la guerre, pour les militaires inscrits. C'est très bien, en toutes manières. Hier j 'ai trouvé ton curé Mr. Vignola. Il va bien. Félicien, tu ne sais pas. Je pousse deux compagnons très capables et amis de l'Histoire à opérer la rénovation de l'Académie de St-Anselme. Car enfin, dans l'état où elle est maintenant, elle fait réellement pitié. C'est de vive voix qu'il faudrait te narrer les choses. Pourtant c'est là une Institution de nos pères que j'es time et dont je désire de tout coeur la résurrection. Enfin
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=