Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

262 Abbé Joseph Trèves Mais un, deux, trois Compatriotes cultivés de nos Trois Paroisses travaillant de coeur en communion avec nous, avec toi et fils, en vérité ce serait la manne ! Toute cette longue digression, que tu me pardonneras, soit faite et dite une fois pour toutes. On est ami pour cau­ ser à son aise et se dire les joies, les espoirs, les désirs et les peines, n'est-ce pas vrai ? Je reviens au vrai et direct sujet de ma lettre : la To­ ponymie Emarésote d'abord, et la meilleure méthode pour faire le Recueil direct de Toponymes actuels ( sans négli­ ger 1es anciens, à l'occasion ! ) . Toujours heureux de voir que tu e s de mon avis sur l a méthode : partage du Pays en zones, soit villages. Un hom­ me sérieux pour chaque village. Merci de cette idée du con­ trôle intégratif qui est de tous points juste et pratique. Bonne et juste aussi ton idée d'y unir la - disons - patronymie, qui se confond, tu as parfaitement raison, a­ vec la Toponymie, les sobriquets, etc. D'accord avec toi (je n'y pensais point et voilà 1es a­ vantages multiples de la collaboration cordiale et fraternelie pour la réussite aussi comp1lète que possible de ces travaux spéciaux d'Histoire, de Toponymie, l'union faisant toujours la force) pour le recueil contemporain des locutions les plus caractéristiques, du plus pur et vieux patois émarésot, ten­ dant à disparaître. Mais vive prière de me donner quelque exemple prati­ que de ces locutions, pour ma règle. Certes, tu as trois fois raison de dire : Attention à la graphie ! C'est même là je te l'avoue, ma grande difficulté qui m'épouvante presque, car je me sens à peu près incapa­ ble de la résoudre. Et je ne sais encore à quel Maître com­ pétent en ce genre m'adresser en Vallée d'Aoste. Henry ? Brocherel ? Peut-être Mgr Boson ? Je l'ignore encore. S.t.p. F. aide-moi une main en me disant franchement ta pensée.