Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

24 Abbé Joseph Trèves IX Promiod, 29 janvier 1917 . Cher ami, Je te remercie de l'accueil bienveillant que tu as fait à mon l .er Opuscule historique Emarésot. Et cela me fait bien plaisir de voir l'intelligente sympathie avec laquelle tu as bien voulu pénétrer le sens et la portée. Quoique tout petit et novice, je n'ai pas pu m'empê­ cher de lui imprimer cette tournure et accentuation pro­ grammatiche que tu as fort bien relevées. Elles s'imposent. Oui, moi je désire un renouvellement des Etudes his­ toriques en tant qu'elles deviennent une leçon vivante et par­ lante, leçon venant évidemment de la vérité des faits expo­ sés et je dirais des entrailles mêmes de !'Histoire. C'est seulement alors qu'elle remplit sa mission que j'estime incomparable et souverainement efficace. Oh ! cher Félicien, pour l'histoire entendue dans ce sens-là, aie un culte profond, un amour intense, une con­ fiance inaltérable. Moi je me reproche d'avoir compris cela trop tard. Que Die..i me le pardonne ! Mais mieux tard que j amais ! Je sens le désir d'y travailler avec l'ardeur de l'ouvrier de la der­ nière heure. ]'aime croire que pour ta part tu m'aideras de ton mieux à assolvere al mio compito storico. Disons mieux : nous nous aiderons fraternellement. Ce secours et cette confiance mutuelle sont la j oie et la fécondité de la vie. Toi tu te consacreras à ton cher Montjovet. Aie confiance ! Le Seigneur t'assistera. 2°. J'ai formulé ouvertement le désir de voir notre vieil­ le Académie se rajeunir et devenir en plein le centre de no­ tre culture valdôtaine. C'est encore là une vérité et une né­ cesssité qui s'imposent. Mais, mon cher, ce ne sera pas chose facile d'aboutir à

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