Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 273 je tire aussi grandement et par ma mère des Crétier (Teyan) et par mes ancêtres. Je suis bientôt nul pour la marche non seulement pour la j ambe gauche condamnée à la suite de trois sciatiques mais encore à la suite d'une entérite grave et chronique et de tout l'organisme affaibli. J'y suis arrivé par Brusson. Eh bien ! je suis confus de te le dire, de Fontaine au Col de Joux, j 'ai dû faire 5 haltes en route pour me reposer. Je ne pouvais plus arriver, telle­ ment la fatigue me pesait et me terrassait; et dire qu'en san­ té ce trajet est d'une facilité telle qu'on le fait en un rien, comme en se jouant. Et patience. Je ne suis plus qu'une ruine ambulante ! Pourtant un reste de flamme me pousse encore à bougeotter un peu. Arrivé essoufflé à Sommarèse, après encore 2 haltes forcées de Joux au village, j 'y ai rencontré, grâce à Dieu, l'homme voulu sur qui je comptais : le cousin premier Fran­ çois de Teyan, afin d'essayer, grâce à lui, de jeter les premiers fondements de la Toponymie Emarésote en commençant par Sommarésa. Si je ne me fais pas trop iHusion, il est tout disposé à aborder cette Top. le mieux qu'il s ait et qu'il peut : unique­ ment de Sommarèse, car ne fût-ce que de Chessan encore, il a déclaré ne pas pouvoir s'en charger. Il a la Mappe soit Foglio du Nouveau Cadastre chez lui sous la main. Il lui manque uniquement celle du Bois soit des forêts de Sommarésa. Je me propose de lui tendre une petite main pour se la procurer. Il croit qu'elle va lui coûter un 20 ou 25 lires. La tâche est 1°. de recueillir, en les numérotant, aussi arrei que possible, tous les toponymes de Sommarésa; 2°. de les accompagner chacun des indications requises pour les localiser et identifier le plus exactement possible, avec