Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

274 Abbé Joseph Trèves telles notes, observations ou remarques que le toponyme de­ mandera ou provoquera. 3°. Par le moyen de vieilles cartes dont il utilisera le re­ tro en blanc, nous dresser grosso modo la Carte topographi­ que de Sommarésa avec indication de route, sentiers, etc. De la graiphie, pas question. Lui fait ce qu'il sait et ce qu'il peut. Et ce qu'il fait, est fait consciencieusement et avec un dévouement parfait. ( Je ne lui ai rien promis et il n'a rien demandé). Et bien le remercier du tout. Grand Dieu, dans les conditions physiques délabrées où je me trouve, je ne puis plus aborder mon pays, même de Brusson, sans le secours d'une monture. Donc, en automne H redescend à Ros . Je ferai mon possible pour m'y rendre pour voir le résultat de son travail. Pour le « Familiaire » lui, comme tu l'as dit, peut nous être utile pour les surnoms. Ça viendra un peu plus outre, s'il plaît à Dieu. Certes, je n'ai pu m'empêcher de lui proposer encore ( après la Toponymie achevée) d'aborder un Essai de Voca­ bulaire du Patois d'Emarèse, avec le Dictionnaire de l'Abbé Cerlogne sous les yeux. H est possible que, à travers l'hiver, il se mette encore à cela. Espérons ! Je ne manquerai pas de lui écrire de temps à autre, à Sommarésa d'abord, puis à Ros, pour lui demander des nou­ vehles de son travail et pour l'y encourager. Qu'un bon vieillard intelligent et à l'esprit ouvert et profondément patriote s'attelle à ce travail de patience et d'amour à l'âge de 86 ans, c'est merveilleux et plus unique que rare. Sans doute, si tu avais la bonté de lui écrire toi aussi pour lui dire toute l'estime que tu attaches à son tra­ vail et lui suggérer tel desiderata que tu crois en l'encou­ rageant de ton mieux, tu lui ferais certainement grand plai­ sir. Ce pauvre et si cher, - disons précieux et plus unique que rare pour nous deux - compatriote, se dit « un homme

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=