Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 25 ce résultat. C'est tout une campagne qui s'impose. C'est un Trento e Trieste à conquérir et à realiser. Pour le moment d'affiatati dans ce sens, nous sommes trois : les A:bbés Lale et Plassier, Vicaires, et ton petit Jean le simple. J'espère quand même de voir flotter un jour le Drapeau sauveur sur la cité conquise ! Evviva ! Sache, Félicien, que mon petit Avant-propos, ni « Du­ ché » ni « Pays » n'ont jugé à propos de le publier, telle­ ment le sujet abordé est délicat, et le compito difficile. Oh ! je suis fort loin d'y avoir conquis tous les suffra­ ges. Pas n'est besoin. Moi, Emarésot, tempérament tout à la fois de rude montagnard c.-à-d. d'Alpin et encore un peu d'enthousiaste et de méridional soit de bersaglier, j e me sens un peu soldat d'avant-garde. J'aime la tranchée de 1 .re ligne, même l'assalto alla baionetta quand il le faut. Je ne sens aucun besoin de louanges. Je ne redoute en rien les critiques insensées ou injustes. Au contraire, étant un convaincu, elles m'excitent au travail. Ce que je demande à grands cris c'est la collaboration et celle-ci aussi franche, dévouée et fraternelle que possible. Ah ! mon cher, daigne le Seigneur abréger les jours de notre séparation. Et que nous travaillions ensemble unis, compactes, tetragoni ! Combien je te remercie d'avoir d'emblée épousé la cau­ se du Familiaire Valdôtain qui me semble si juste, si belle et si féconde en bien ! Aie la bonté, Félicien, d'étudier soit d'examiner bien la chose, puis, dans une lettre, de me dire au long ta manière d'envisager et d'impostare pratiquement un « mouvement » soit un courant dans ce sens. Fais-moi le plaisir de me dire comment il te semblerait que nous devions nous prendre pour aboutir à ce résultat satisfaisant. En attendant, dans notre programme personnel nous commencerons par mettre le Familiaire d'Emarèse et de

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