Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

278 Abbé Joseph Trèves - s'il plaît à Dieu - cherchant à en creuser les fondements d'une façon sûre et large afin de pouvoir - les compétents et les toponymistes dignes de ce nom - y poser les pre­ mières pierres fondamentales de tout l'immense Edifice, ré­ clamant probablement, je le répète, 30 , 40 et même 50 ans pour être achevé : je serai toujours heureux, malgré que je sois un pauvre éclopé, d'avoir été du nombre de ceux qui ­ ont avec confiance donné les premiers coups de pioche pour en asseoir les fondements . Entreprise belle, grande, noble e t utile que celle de la « Topon. Vald. ». A elle notre estime et notre amour ! Le volume dont tu me parles m'avait été prêté, c'est vrai, par M. Bertalini. Très intéressant. Mais je n'en avais pas terminé le 3ème Chapitre que M. Bertolini me l'a rede­ mandé précisément, me disait-il, pour rédiger sa Relation « Pro Topon. » à l'Académie, et je me suis empressé de le lui restituer. Donc, à mon regret, impossible de pouvoir t'en communiquer ici l'adresse. Patience ! Je suis très heureux cher Félicien, de te voir aborder la Toponymie de tout notre Ancien Mandement de Montjovet, en commençant par celle de notre petit pays natal, notre bien-aimé Emarèse, et cela avec ton talent, ta culture, ta conscience et ta volonté et résolution ordinaires et coutu­ mières ! Mais quel vaste nouveau champ de labeur multiple soit complexe et acharné ! Si ma santé me le permet ( espérons toujours ) après avoir encouragé de mon mieux et veillé au travail si estimable, par sa bonne volonté, de notre compa­ triote Crétier François Teyan, le doyen, je crois, des ouvriers valdôtains enrôlés pour la Topon. Valdôt. , le 1er probable­ ment, sauf erreur encore, à tout ce jour, en Vallée d'Aoste; après avoir fait contrôler ce travail, je le passerai à un in­ dividu adapté, que j ' espère trouver à Chessan, Erésa et E­ marèse, qui suivra sa méthode, le prenant pour modèle. Puis je te passerai le tout, pour tout le travail de retou-