Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

284 Abbé Joseph Trèves genre au sein de la Grande Commune - François de Te­ yan - le Sommaresé, qui en ce moment est certainement redescendu à Ros ? Combien je regrette de n'avoir pas pu me rendre à E­ marèse, voir son travail et agencer personnellement celui des 3 autres collaborateurs. 3 . ) Dans ta visite à Ros, tu n'oublieras pas, je l'espère, de lui faire exposer sa Théorie sur les Routes Anciennes de Montjovet qui le passionnent. Ce dont je t'ai parlé. Mais surtout, s .t.p., interroge-·le sur son travail du « Dictionnaire du Patois d'Emarèse ». J'aime à croire que sur mes instances réitérées, il l'a mis et sérieusement sur le métier. Certes, pour le vieux patois qui va disparaissant ou au moins se transformant peu à peu; ou mieux rapide­ ment, chaque année, voilà me semble-t-il un collaborateur, encore ici, intelligent et des plus précieux. Seulement, je t'en prie, précise-lui le mieux qu'il t'est possible '1e travail à faire et ce que l'on attend de lui. Moi je n'ai pu le faire, étant pressé et absorbé alors avant tout par le travail de Toponymie. Puis, franchement, la franchise est toujours belle, no­ ble et méritoire ! Je n'ai pas su le faire, car je suis profane en la matière. Un propagandiste populaire est forcé, par son travail même de propagande, d'action multiforme et de luttes je dirais quotidiennes, de renoncer à la vraie haute ou si tu veux, profonde cu'1ture, que pourtant grâce à Dieu, j 'ai tou­ jours estimée et aimée profondément. En ce monde, alii sic, alii autem sic. Et entre tous, quand règne une belle et fraternelle union entre travaiHeurs inteHectuels et serviteurs désintéressés du bien et de l'hon­ neur du Pays, entre tous, je n'ose pas dire que l'on fait tout, non ! mais on parvient à faire un travail pas inutile même

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