Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 285 plus d'une fois tout doucement satisfaisant, n'est-ce pas vrai, mon cher ? Pourtant, à vrai dire, j 'estime et aime le Dictionnaire du Patois d'Emarèse s'il est rédigé par toi après tout, com­ me il me semble devoir être, autant et plus encore que la Toponymie, laquelle pourtant mérite toutes nos attentions, à tous points de vue. Et quelle tâche immense pour toi, rien que pour la Toponymie ! Quant à la Photo de la façade de fa maison incendiée des Nobles Quey de Chenal, je suis persuadé que tu nous la fixeras au plus vite. Je croyais même que tu l'eusses déjà fait. Tu vois par là, cher Félicien, avec quelle confiance et quel amour je suis, de loin, de trop loin ! ton labeur de bénédictin en vue de cet Opus Magnum qui ne pour­ ra paraître, hélas ! que Dieu sait combien d'années après mon trépas, et que je n'aurai donc jamais la satisfaction de lire et savourer à mon aise. Si donc ton coeur de compatriote et d'ami patient et compatissant veut bien m'en faire goûter par avance, je di­ rais, quelques au moins tout modestes fragments ou rayons simplement extraits de cette masse énorme de matériaux et documents déjà accumulés, depuis bientôt 20 ans, n'est-ce pas ? eh bien ! crois-le mon cher Félicien, tu m'obligerais in­ timement oltre agni dire ! Surtout pour ce qui concerne Emarèse et son histoire, ( celle-ci, "latissimo sensu" ) cet Emarèse qui constitue, à cau­ se aussi de ses atroces malheurs, une des passions et des amours les plus vifs et les plus profonds de mon coeur et de mon âme : voilà un amour éternel ! Donc s.t.p. brave, Félicien, aie d'abord tant la bonté de me refaire une Copie intégrale du Plan complet de ton Ouvrage princeps, l'Opus Magnum, bien mieux encore si tu y ajoutes le plan des travaux secondaires, Monographies ou

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