Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

26 Abbé Joseph Trèves Montjovet, n'est-ce pas ? Ce sera une petite contribution et un exemple. Mais je le sais, ce travail ne viendra qu'un des derniers pour être complet et comme couronnement de l 'oeu­ vre, tellement il exige de recherches. Moi, mon travail sur Emarèse je le conçois tout com­ posé d'opuscules détachés, pierre par pierre, comme j 'ai dit. Puis à la fin, évidemment, si je serai encore debout, la Mono­ graphie de 3 à 4 cents pages résumant le tout. Après le Rû, les Ecoles. Deux à trois ans de travail. Mais ce sujet je le trouve si beau qu'il m'attire vivement. Nos Ecoles nous les devons à l'oeuvre éclairée et con­ corde du Clergé et du Peuple. Cette noblesse qu'on ne cesse d'encenser quoique ca­ davre, n'a pas eu un centime pour l'instruction de mon Pe­ tit pays. Ne soyons pas fétichistes pour elle (la noblesse) mais ayons le culte de la vérité impartiale pour tous ! Vive le peuple ! A propos, dans les Séances que je commence à faire aux Archives des Notaires ( ah ! mon cher, quelle minière immense et féconde à exploiter ! ) j 'ai trouvé et copié in ex­ tenso le Légat fondamental du Vicaire Pernel pour les Eco­ les de Montjovet, et cela encore en pensant à toi. Fais-toi courage, mon cher, conserve ta peau le plus possible. Elle est si précieuse ! Et !'Histoire de Montjovet bien connue, bien fouillée, bien ordonnée, et bien présentée va devenir la joie de ta vie ! J'ai cru comprendre que ce Prêtre était de Viéring. Fi­ gure-toi ! N'y aurait-il pas encore son portrait quelque part? Ce Prêtre de Jésus-Christ aussi modeste que bien méritant, ce dévoué enfant du Peuple ne mériterait-il pas un souvenir particulier à cause de sa généreuse initiative ? Un peu à la fois ! Dis, F. tu sais, j ' ai un peu la manie des Rûs : saurais­ tu me dire quand a été fondé le Rû d'Arla ? Tu auras là,

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