Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 291 Mandement et Château demeure de nos vieux Seigneurs Féodaux mais aussi, ensemble avec l'Histoire de la Parois­ se et Communauté de St-Germain, parce que Montjovet, dans son Ressort et Paroisse de St-Eusèbe représente, jus­ qu'à un certain point, comme une Colonie d'Emarèse et est, avec St-Germain, l'Emarèse de la plaine. Certes, je voudrais et j ' aurais besoin d'être bref, car j 'ai d'autres choses qui me talonnent et, à cause de la faiblesse de mon estomac et de ma santé, je ne puis guère consacrer que 2 heures le matin et 2 heures le soir au travail de la plume soit 4 misérables heures par jour et encore remercier le Bon Dieu de cela ! 1 . ) Un merci de coeur, cher Ami, de ton accueil, cordial et de celui de ta chère Famille envers le vieux pro­ pagandiste populaire valdôtain, ton compatriote d'Emarèse et petit collègue académicien. Moi, je me présente à vous très simplement, tout mo· destement et franchement à l'émarésote sans ombre de com­ pliment, pour causer de tout un peu, au besoin, mais d'His:. taire du Pays, latissimo sensu, spécialement. J'espère trouver de votre part la même simplicité et franche cordialité éma­ résote. La vie est si courte. N'allons pas de grâce, entre nous fils de la simple et si estimable vie campagnarde, la com­ pliquer d'étiquettes et de compliments inutiles. Mieux vau­ drait en vérité, chanter ensemble quelques joyeux couplets de nos belles et vieiHes chansons ! 2 . ) Ne va pas Félicien, je t'en prie, interpréter comme manque d'estime et d'égard de ma part de n'avoir pas, à ta prière, lu et examiné avec toi le Plan de ton Opus Magnum, que, à mon instance réiterée, tu as bien voulu me remettre. Non seulement moi j ' avais déjà l'esprit fatigué et j 'étais pressé, mais encore et surtout ce Travail immense et pour ainsi dire complet sur Montjovet et ses 3 communes - 4 paroisses - il est impossible, à moi surtout avec ma si pe-

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