Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

28 Abbé Joseph Trèves Rien que celui des Ecoles, malgré la beauté du sujet, me demande passablement de temps et de travail, si je veux le rendre un peu satisfaisant, un peu complet et utile. J'ai confiance en Dieu ! Celui des Soldats, j e l e désire embrassant un 1/2 siè­ cle. Je ne sais pas encore comment j ' exposerai la chose. A ton égard, je ne puis que trouver juste et opportune ton idée d'aborder et !'Histoire de Montjovet et le public valdôtain par celui des Soldati de cette grande guerre. Etant un officier Combattente, ton travail aura une saveur de vie vécue en guerre qui ne manquera pas de cap­ tiver les lecteurs et de te gagner les vives sympathies du public. Tâche donc, dès ce jour, j e t'en prie, d'y penser spé­ cialement, con intelletto d'amore, ayant présents à l'es­ prit et les mots de présentation soit la Préface et la manière de disposer intérieurement je dirais, ton travail et l 'esprit mo­ ral qui doit l'animer et la conclusion et les illustrations soit les portraits. Vraiment, Félicien, j 'aimerais bien pour ma part que ton travail résulte aussi satisfaisant que possible sous tous les rapports. Ce ne sont nullement les éloges du monde que nous cherchons, grand Dieu! mais en travaillant avec amour à tes « Soldats de Montjovet» tu te rends utile à ton Pays, tu don­ nes une satisfaction morale légitime à tes compatriotes com­ militoni et, chose précieuse, tu t'ouvres un peu les portes pour des recherches futures sur les familles. A propos de collaborateurs choisis dans ton Pays pour ramasser les données militaires voulues, vois un peu, F . , si tu as commode de désigner à cette mission de confiance tels jeunes gens, tels pères de famille qui, formés un peu à la fois, puissent constituer au sein de Montjovet ce Comité d'ac­ tion sociale chrétienne ou bien si tu veux « Groupe Catho­ lique » qui manque et dont la nécessité s'impose surtout a­ près cette guerre immane !

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