Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

3 1 0 Abbé Joseph Trève� Regarde comment j e suis venu à la connaissance de cet acte merveilleux de la fondation du Rû d'Emarèse. Mon 1er syllabaire pour lire les chartes a été le rou­ leau de parchemin des Archives paroissiales de St-Germain, gentiment prêté par le Curé d'alors . Au Séminaire, je me suis mis autour avec patience pour m'essayer de le lire et de le comprendre un peu. Arrêté par un tas d'abbréviations pour moi illisibles et incompréhensi­ bles, je relevais sur un papier toutes ces abbréviations, tirées d'un acte particulier et portais cette liste à M. le Ch.ne Ma­ quignaz, professeur de morale, mon professeur au Séminaire, que je savais paléographe expert. Volontiers il me les ex­ pliqua une à une, me les écrivant à côté in extenso. De là, la lecture du parchemin dit Bergamina me devint facile et chère. Un an après, M. Maquignaz m'appelle à sa chambre me disant : «J'ai entre les mains un document regardant Emarèse qui doit vous intéresser, le voici! » et il me remit la Copie faite de sa main au nom et pour le compte du Chanoine Noussan, de tout l'acte en question, que je lus et relus avec satisfaction bien grande. Recteur à Promiod, je me dis qu'il fallait commencer l'édifice de l 'H.re d'Em. par une 1" pier­ re, l 'H.re du Rû. Je demandai au Ch.ne Noussan et l'origi­ nal soit le Minutaire Calzini et la Copie de Maquignaz. Et Calzini fut ainsi mon second syllabaire. Mais de grâce ne m'appelle pas paléographe. Je ne le suis point, hélas ! Mais Calzini je l 'ai lu, relu, tout repassé avec amour et je me suis sincèrement attaché à ce Minutaire qui nous reporte au mo­ yen âge. A propos, j 'ignorais, F., que tu avais été absorbé par d'autres recherches plus urgentes. Garde-le seulement tran­ quillement encore 5 à 6 mois je suppose. M. l'avocat Page, j 'en suis persuadé, n'est pas trop pressé, pour que tu le lui rendes. En attendant tu pourras mieux à ton aise le fouiller et je dirais le dépouiller en entier et aussi complètement que ta méthode qui me semble poussée jusqu'à la dernière per-

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