Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

324 Abbé Joseph Trèves hier et papier relever cet Inventaire ? Certes si cela était dac­ tylographié ce serait l'idéal. Mon Dieu, moi je ne sais le faire ! Et affronter la dé­ pense de cette dactylocopie, je ne le puis ! Grâce si je le relève de ma trop mauvaise calligraphie ! Pourquoi faut-il qu'un pauvre vieux dont la vue et la mémoire et l'esprit baissent chaque jour, débordé de travaux divers, consumant son temps à provoquer de bonnes volontés, archi�pauvre, de santé absolument chancelante, tente avec ses cheveux blancs, d'initier un travail colossal auquel il faudrait atteler durant 2 à 3 ans, 8 à 1 0 jeunes valdôtains, résolus, floris­ sants de santé et débordants de bonne volonté ? Je deviens, pour mon compte, peu à peu un vétéran des recherches historiques toujours plus affaibli et bientôt inutile. Il ne me restera plus que de bonnes intentions et de bons désirs. Je vis de cela ! Ecris-moi ton idée mûrie et réfléchie, bien cher Féli­ cien. Car je suis résolu à porter cette proposition en pleine Séance Académique. C'est honteux que nos Archives gisent là abandonnées de la sorte sans Inventaire d'aucune façon. Cela depuis des siècles. Seconda il solito, on me traitera d'exalté proposant des choses impossibles que jamais valdôtain au monde ne réalisera, vivant hors de la vie réelle, dans les nuages ! J'y suis habitué ! Pourtant, cette idée juste et bonne doit avoir, dès 1 938 , un premier commencement de réalisation. Une réponse, s .t.p. Félicien. P.S. Pardon ! F. j 'ai oublié de te dire dans mes lettres précédentes, toute ma joie de te savoir amoureux de tracer une Relation historique complète du transfert de l'Eglise de Montjovet. Quand la publieras-tu ? Ton J. Trèves.

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