Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

334 Abbé Joseph Trèves une vive satisfaction. Je n'ai pas l'idée claire de cette Insti­ tution de culture, qui faisait corps à part, toute distincte, je crois, de l'Université de Turin; il s'appelait, je crois, le Collè­ ge des Etudes ou mieux des Provinces ( de quelles Provinces ? ). Il me semble qu'on n'y acceptait qu'une élite, mais Collège ouvert, je crois, aux enfants du peuple, aux fils des champs, comme nous. Même, est-ce vrai ? tels et tels y étaient ins­ truits gratis soit aux frais ou de la Province ou de l'Etat. Cette liste m'intéresse vivement. Nous verrons quels valdôtains, et combien à travers les âges ont fréquenté ce célèbre Collège : Commune par Com­ mune. Qui sait combien il y en aura d'Emarèse, St-Germain, Montjovet, Champ-de-praz, St-Vincent, Brusson, Verrès, etc. Au moins 1 chaque Commune à travers les siècles ! Je me demande où l'élite valdôtaine allait puiser son Instruction avant la fondation. 1 . du Collège d'Aoste; 2. du Grand-Séminaire d'Aoste. Nos deux Curés Péaquin d'Ema­ rèse (deux Sommarèsés ) sont allés à Lyon; sauf erreur, je m'imagine du moins, aussi notre grand bienfaiteur, M. !'Ar­ chiprêtre. 4 . ) Pardon ! J'oubliais une chose encore qui m'est vi­ vement à coeur et celle-ci me presse vraiment oui pour la mi-août. Regarde, mon cher, il m'est venu l'idée de cher­ cher à procurer au pauvre et malheureux frère le Major Pa­ cifique Trèves, un médaillon biographique tracé par une main compétente et amie. Et je caresse l'espoir de parvenir à réaliser cela si je me présente à lui avec des renseignements suffisants. Veuille bien, s.t.p. Félicien, t'intéresser toi aussi à la mémoire de cet Officier Emarésot notre Compatriote, qui, par certains côtés, ne me semble pas sans mérites. Sauvons sa mémoire de l'oubli ! Aie la bonté de me coucher très sim­ plement tes Impressions et souvenirs à cet égard. As-tu eu des relations spéciales avec lui, malgré que tu fusses bien jeu­ ne ? Tu as souvenir de ces conversations ? de quelque mala-