Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 3 1 sant 1 ° . au détail l e genre et l'entité de ta blessure; 2°. m'a­ vertissant du jour où tu viens au Pays. Je ne manquerai point de passer te voir et nous cau­ serons et nous chercherons, si possible, à concréter quelque chose touchant nos bienheureuses recherches historiques. Il me semble qu'il en est temps ! Dis-moi de nouveau, je l'ai oublié, les jours où je suis sûr de trouver M. le Secrétaire à Montjovet pour consulter les Archives Communales. Cela m'est nécessaire pour mon opuscule futur sur les Ecoles d'Emarèse. Les actes fondamentaux, je les possède déjà. Il me manque les secondaires, et un tas de petits détails. Mais je trouve le sujet beau, bien qu'il ne soit pas des plus faciles. Et il me passionne. Cher Félicien, si nous aimons tant l'Histoire, ce n'est pas seulement par culte sincère et juste envers le passé, c'est tout autant par amour pour le présent et par vif désir de voir l'avenir perpétuer et même développer si possible les meilleures traditions de nos pères, n'est-ce pas vrai ? Aussi aux recherches du passé, si nous ne voulons pas faire un travail trop défectueux, il nous faut unir l'étude et les observations des besoins présents et tenir compte des cou­ rants et des aspirations saines et justes de nos contempo­ rains, j e dirais presque des générations futures . Il nous faut aussi l'action sociale chrétienne publique, il nous faut l'organisation, il nous faut des convaincus, il nous faut des propagandistes populaires . N'est-ce pas vrai ? Ne seras-tu pas de ceux-là mon cher, au moins pour ton cher Montjovet qui en a un si urgent besoin ? Dans cette pensée et cet espoir et aussi pour occuper un peu tes loisirs d'hôpital, je vais t'envoyer 2 volumes d'un écrivain social français, et un autre de discours. Tu me les rendras à ton retour. Reçois mon cher Félicien, les saluts plus affectueux. J. Trèves, r.

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