Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

338 Abbé Joseph Trèves présenté rondement et de mon mieux à nos chers Compa­ triotes Emarésots et cela, je le pense, une fois pour toutes en fait au moins de Toponymie. Je l'ai fait non seulement par amitié ancienne et fidèle mais par devoir de conscience, pour rendre hommage à la vérité et pour que les Emarésots sachent et se rappellent que tu es notre bien cher compatriote, né à Emarèse, à Sommarèse, le . . . . . , (prière dans ta réponse de me préciser la date, jour, mois, année) et baptisé, je suis persuadé à l'église d'Emarèse n'est-ce pas ? Quand oncle et tante t'ont-ils por­ té à Gaspard ? Cher Félicien, j'aurais vraiment besoin - a volta di corriere si possible - de ta réponse à ces deux quesiti précis susdits. Plus outre, je me ferai un devoir de te faire passer une des 4 copies dactylographiées de ma lettre ouver­ te Pro Topon. d'Emar. pour ta satisfaction. Mais au point de vue technique, ne disons pas scientifique ( car c'est plus pitoyable encore) quelle pauvre lettre. J'aurais bien volontiers laissé à toi-même de faire le tour des 4 villages, choisir, renseigner et décider nos bien chers 4 Toponomastes, mais, franchement, j 'ai eu la forte crainte que lié comme tu es par le travail de la Fiat, tu n'aurais pas pu le faire. La marche pour toi aurait été un passe-temps, un exercice salutaire. Pour moi, croy vieion ! ce m'est une fa­ tigue, une corvée. De St-Vincent pour me rendre à la cure d'Emarèse il me faut m'arrêter normalement 8 à 9 fois en route ! Tu vois quel bersailler je suis devenu ! A propos, brave, tâche de m'expédier le plus vite que tu peux la Co­ pie du Rû d'Emarèse pour Fels et le Chan. Lale, me disant combien je te dois pour te défrayer de ce que tu as dû dé­ penser pour elles. J'ai hâte de les leur passer en ton nom et au mien. Plutôt retarde la mienne ! Je commencé à fréquenter un peu régulièrement les Ar­ chives des Notaires, toutes les fois que j'en ai la possibilité, quand je descends à Aoste. Hélas ! j 'ai perdu l'habitude de