Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 351 Quoiqu'il en soit, cher F., si tu veux bien me permettre de te dire fraternellement ma pensée ( et si tu croyais de pouvoir la réaliser tu m'obligerais même grandement) la voici : 1 . ) De suite que tu as un instant de libre tu lui fais ta réponse, la meilleure que tu peux, lui annonçant le jour et l'heure où tu serais très heureux de te rendre toi-même au­ près de lui, si cela t'est possible avec les pièces romaines. 2 . ) Une entrevue cordiale, si tu ne peux aller chez lui, ou bien à tel rendez-vous que tu crois adapté, me semble la meilleure solution et le meilleur moyen pour dissiper ce pe­ tit nuage survenu dans l'imagination du vénéré et bien-aimé M. Cassano, peut-être aussi à cause de son grand âge; sauf erreur, je le crois dans sa 85° année ! Il nous faut donc le compatir le plus que nous pouvons. Du reste, pour te dire la vérité, j 'ai toujours au fond re­ gretté que depuis bien longtemps tu n'aies plus eu occasion de revoir et de causer un peu à ton aise avec cet Homme, absolument remarquable et supérieur malgré son extrême modestie et très grande pauvreté. D'autre part, mon cher, n'est-il pas à souhaiter qu'au plus vite nous puissions avoir le coeur net touchant ces piè­ ces romaines ? Nous avons trop d'autres soucis qui nous préoccupent pour ne pas désirer de déposer au plus vite celui�là qui tout modeste qu'il est mérite pourtant notre sérieuse attention. Je termine en te saluant très cordialement avec ton E­ pouse et Ernest. Tuus Trèves.

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