Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

356 Abbé Joseph Trèves Je viens vers toi en ce jour pour ces buts précis sui­ vants : 1 . ) Les hommes notables d'Emarèse : Dieu aidant, en 3 ans sauf erreur, je désirerais essayer de ramasser les « Notes » voulues et de compiler un petit volume si ce n'est un Opuscule sous ce titre-là. Je crains fort que j 'en parvienne, vu encore mon déclin d'âge, à ne présenter là qu'un aride Catalogue, sans chair ni âme, une chose schematica ( sans même parler de ses la­ cunes historiques intrinsèques ) . Patience. Je ne dois pas, me semble-t-il, me décourager pour autant. Ce ne sera qu'un pur Essai des plus imparfaits, mais loyal et probe, présentant trop simplement, je le dis à l'a­ vance, mais sincèrement, les fruits de mes « Notes » trop simples et trop pauvres et de mes Souvenirs, qui vont cha­ que jour s'évanouissant. Je désire, oui, Dieu aidant et les trop rares amis histo­ riques valdôtains me secourant fraternellement, essayer de porter ma petite pierre à ce Chapitre, peut-être pas des moins intéressants, de l'histoire d'Emarèse, ne demandant pas de mieux que de voir un autre faisant sienne ma misé­ rable production, présenter ce sujet attachant de la ma­ nière la plus attrayante, complète et satisfaisante que possible. Et pareil travail je le souhaiterais toto corde pour tou­ tes les Paroisses soit Pays, si modestes soient-ils de la Val­ lée d'Aoste. Je trouve que nous oublions vraiment trop, même le nom, des plus grands serviteurs, des plus insignes bienfai­ teurs, des plus remarquables enfants de nos Paroisses et Communes natales. Pour ma minime part, je voudrais essayer de contribuer à réparer à cet oubli et à cette injustice et ingratitude trop générales.

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