Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 359 C'est lui qui a presque toujours fait tête à Emarèse. J'ai l 'idée dans mon petit travail de dire, autant que possible, le village de chacun ! Car vouloir ou non, mon travail veut essayer de don­ ner un peu de satisfaction 1 .0 aux Emarésots. C'est pour eux que je désire, si possible, avant tout ie publier. Chose toutefois dont je ne suis naturellement point certain. Mais il est presque de l'espérer, et d'y travailler dès cette années, avec confiance. 2 . ) Les Trèves. - Je te suis bien reconnaissant de ce que tu m'as remis à cet égard. Mais pressé en ce moment, je me contente de te sup­ plier de m'aider de ton mieux pour « Les hommes » nota­ bles, et l .0 notre brave Ogerius, qui, je le vois, à lui seul te demande plus de travail et de patience que, peut-être, tous ensemble les autres, que tu auras la bonté de m'envoyer. 3 . ) Tes relations avec l'abbé Jaccod. - Aurais-tu la bon­ té, cher F., de me permettre de t'exprimer fa pensée et le désir que tu veuilles bien entrer en relation avec l'Abbé Jac­ cod, et cela le l .er dimanche que tu aurais Hbre, en lui de­ mandant même préalablement, le jour et l'heure plus adaptés. Il me semble que cette relation entre deux Valdôtains tous les deux fouilleurs aux Archives d'Etat (va bien que lui à coté de toi est un pur novice, un novellino je dirais sur toute la ligne, en fait de recherches, d'histoire et tout ce qui s'y rapporte) tous deux de l'Académie et tous deux ha­ bitant à Turin. Le goût de l'Histoire lui est venu (personne ne s'y at­ tendait) vers le soir de sa vie - il a 70 ans - alors qu'il a été sevré de ses occupations à Aoste, qui l'absorbaient plus que tout entier. Il est donc estimable d'avoir cette passion et de s'y li­ vrer avec amour. Il me semble donc mériter estime et en­ couragement.

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