Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba CLIV Aoste pour Excenex, ce 1 6 décembre 1940. Mon bien cher Compatriote et ancien et fidèle Ami M. Gamba Félicien - Turin. 365 C'est avec une joie particulière que je viens vers toi en ce moment. 1 . ) J'ai l'assurance de savoir que tu es à Turin, en fa­ mille et que tu es esonerato à cause de tes mansions spéciales . 2 . ) Tu m'a appris que la « Vie » de notre vénéré ( i1 me semble que nous pouvons bien dire saint) Compatriote et Contemporain le Père Anselme de Chessan t'a été bien agréable et même qu'elle t'a donné ample satisfaction, te por­ tant par sa lecture in più spirabil aere. Ce dont je me réjouis fort avec toi. Et en effet, l'air que nous respirons en ce moment ob­ ténèbre l'intelligence et est asphyxiant pour le bon sens, le sens moral, le coeur; je ne voudrais pas dire la conscience. L'on se demande, peiné et humilié : Existe-t-elle enco­ re ne disons pas une « Chrétienté » mais simplement une « Humanité » ? Ah ! le progrès et la civilisation sans Evangile, disons sans Dieu, sont au contraire et réellement la Barbarie la plus raffinée, la plus terrible et horrible, la plus infernale qui puisse être sous le soleil ! 3 . ) Je viens vers toi et Ernest et Joséphine ton Epou­ se soit vers ta famille entière que je porte dans mon coeur car mon affection sincère pour toi ( et elle date de bien loin, grâce à Dieu, étant plus que trentenaire ! ) à toi-même s'étend à ton fils bien-aimé qui te représentera et perpétuera, j'aime le croire, (à propos où est né Ernest et à quelle date et quelle classe fait-il en ce moment et avec quel succès ? ) et aussi à la bien dévouée épouse qui au sei de ce Turin fas-

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