Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba
42 Abbé Joseph Trèves e ) Car, je te le répète, Félicien, Mr. Frutaz, te veut déjà un grand bien, il m'a dit : « Ce serait bien qu'il passât quelques jours chez moi. J'ai là un lit : je possède des documents sur Montjovet que je lui communiquerai volontiers. Il me faut aller de nou veau au château de Châtillon, repasser quelques chartes qui concernent Montjovet. Je lui passerai cela. Il faut favoriser ces bonnes volontés-là. Dites-lui, quand vous aurez occasion de lui écrire, que je ferai tout ce que je puis pour l'aider ». Tout ceci, cher ami, est textuel ! Aussi, crois-moi, profite de ces bonnes dispositions autant que tu peux et surtout aussi vite que possible . Car la santé de Mr. Frutaz décline visfülement . Il est atteint d'une maladie de coeur qui le consume. Il en est même qui appréhendent une catastrophe inopinée, et qui pensent qu'il aura peine à passer l'hiver. Aussi ne dors pas là-dessus. Arrache une licenza et vo le à Coazze et à Aoste. A peine obtenu la licenza, télégraphie à Mr. Frutaz le jour où tu montes le voir à Aoste, pour le trouver. f) S'il a reçu votre lettre, l'ami Lale vous aura certai nement répondu. Il est si bon ! Mais en ce moment il est rudement éprouvé. Après avoir le mois passé perdu un frère au front, il risque de voir mourir ces j ours-ci son vieux père ! En plus, réformé pour varices aux jambes, il va être s oumis à la nou velle visite. Ecris-lui, Félicien, de nouveau, et exprime-lui le désir de voir revivre l'Académie et ton désir aussi de travailler à mériter d'entrer un j our dans son sein et pour sortir de ton isolement et pour profiter de ses travaux et de ses lumières. g) Je suis bien heureux de savoir que tu mets la main sérieusement dès ce jour, au travail sur les « Soldats de
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