Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

48 Abbé Joseph Trèves 2 .d Opuscule historique Emarésot : « Les Ecoles d'Emarè­ se ». Le sujet me semble beau. Il m'attire ! Mais pour arriver à le présenter d'une manière pas trop incomplète et pas trop inutile, je le vois, il me demandera de 2 à 3 ans de travail sérieux. Aussi je crains bien qu'il ait peine à paraître avant 1 920 . Cher Félicien, il m'est tombé entre les mains un ou­ vrage de tout premier mérite : « Les Origines de la Civilisation Moderne » par Go­ defroid Kurth - Deux volumes in 8°. Ah ! grand Dieu ! quelle satisfaction me donne cette lecture ! Moi de cet auteur - un écrivain catholique belge qui est mort récemment, qui a été un 40 ans professeur d'Histoire, et que je suis porté à considérer comme un des 1 .ers historiens catholiques après Cantù - moi dis-je, de cet auteur j'aimerais bien posséder toutes les oeuvres, car il possède presque toutes les qualités d'un historien et à un très haut dégré. C'est pourquoi, Félicien, dès ce jour je ne puis m'em­ pêcher de venir le signaler d'une manière toute spéciale à ton affection, et à ta Bibliothèque personnelle. Il est une autre chose, cher ami, que je viens te con­ seiller fraternellement. C'est, si possible, de te faire déjà même dès cette année prochaine le collaborateur du journal des émigrés valdôtains, imprimé à Paris : « L'Echo de la Vallée d'Aoste » . I l est très accueillant pour tout le monde. I l est de notre devoir de patriotes de 1e soutenir. Surtout les catho­ liques font très bien de le prendre à coeur 1°) pour s'inté­ resser avec amour au s ort de nos frères émigrés, si nom­ breux ! si oubliés ! 2°) pour chercher à résoudre le grand problème de !'Emigration, à l'améliorer, à la rendre digne, utile, féconde. 3°) pour empêcher que ce journal fondé au prix de Dieu s ait combien de peines et de sacrifices par notre

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