Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

54 Abbé Joseph Trèves Je suis petit, je le sais : tout comme je sais que je puis faire trop peu pour toi. Mais enfin, en fait de recher­ ches historiques comme pour tout le reste, l'union fait la force. Et bien : Vive la Fraternité ! f) Familiaire. Me permets-tu de recommander spécialement à ton at­ tention cette partie de la Monographie qu'à vrai dire j e n'ai pas encore tracée moi-même dans tous ses détails pour Ema­ rèse, mais qui s emble mériter particulièrement l'attention d'un historien consciencieux, attention qu'on a presque com­ plètement refusée jusqu'à ce jour aux Familles du peuple. Question précisément d'arbres généalogiques (qui pour­ tant ont leur réel mérite pour celles du Peuple aussi} moi pour Emarèse - pour le moment du moins - je ne m'en propose que deux : celui des Trèves et des Novallet. Com­ bien j e serais content si tu avais la patience de faire toi ceux des Crétier et des Péaquin du moins. Travail rudement difficile nous le verrons, soit à cause du manque de Documents anciens, soit pour l'évoque ré­ cente des Registres Paroissiaux et aussi de leur graves la­ cunes. Eh bien ! on fera ce que l'on pourra : voilà tout ! Mais à vrai dire pour moi dans un « Familiaire » j e suis un peu porté à considérer l'Arbre généalogique comme cho­ se plutôt secondaire. C' est l'Histoire vivante de la Famille que j 'aimerais voir, son influence, ses caractéristiques, ses figures princi­ pales, ses benemerenze, etc. A ce titre-là, le «Nobiliaire» du pourtant très Vénérable De Tillier me semble par trop sec et pauvre, pour les Fa­ milles Nobles elles-mêmes. Du reste pour cette compénétration des Familles Ema­ résotes et Montjovétaines, nous nous entendrons fraternel­ lement comme pour toutes les autres choses. Sauf erreur, il me semble que vers le 1 7e et 1 3e siècle

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