Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

56 Abbé Joseph Trèves programme de Monographie d'Emarèse. Avec de la patien­ ce, nous aboutirons bien à quelque chose dans ce champ très curieux et encore peu exploré. Nous nous aiderons de notre mieux. 1) Regeste. Je n'ai pas bien saisi la nature soit l'objet du travail de la Copie que tu attends de Turin. Serait-ce un In­ ventaire du Château et des Revenus de la Seigneurie de Montjovet, en 1438 lors de sa cession par le Comte Fran­ çois au Duc de Savoie ? Combien cela pourrait renfermer de détails précieux même pour le « Familiaire », etc. m) Origine de nos Communes. Voilà un point très intéressant de nos travaux et re­ cherches historiques ! Mais parviendrons-nous à le tirer de­ hors et à le débrouiller convenablement ? On a presque tou­ jours glissé sur ce sujet. Certes, pourtant, il est, à mon hum­ ble avis, d'une importance capitale ! Le Premier après la Religion ! En vérité, je trouve que jusqu'ici on s'est laissé trop éblouir par le faste de la Noblesse alors qu'on a trop fer­ mé les yeux sur les efforts longs, patients, tenaces du Peu­ ple pour se former, s'éduquer, se libérer et payer le plus possible de sa personne, de son intelligence, de sa bourse, de son sang pour le bien intellectuel, moral et économique du Pays. Félicien, cherchons à réparer de notre mieux à cet injuste oubli du passé du Peuple, dans nos recherches. Je me sens fortement attiré vers cela pour ma part, pour ce qui est d'Emarèse. Donnons à la Noblesse ce qui lui appartient et pas plus. Donnons au Peuple ce qui lui revient, c'est juste ! En Histoire, à chacun le sien ! Sans doute, j ' aurais bien quelque autre chose à ajouter

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=