Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 61 Te semble-t-il ? Du reste, il faut que je te prévienne qu'avec ce temps de rationnement toujours plus prononcé, il me devient presque impossible de voyager et plus encore de séjourner dans Ies cures pour des recherches. Sauf un pe­ tit peu Emarèse, je crains fort de me voir les autres entrées fermées . Mais viendront des temps meilleurs . En tout cas, moi je profiterai, s'il plaît à Dieu, de ma vie forcément devenue casanière, pour penser à mon travail sur les Ecoles d'Emarèse. Voilà ! « Familiaire ». Il mérite, me semble-t-il, toute notre attention. A ton retour nous préciserons nos idées à son égard. A tout ce jour la date la plus vieille pour les Péaquin que j 'aie trouvée est celle de 132 1 , à Staod; un Pierre Péa­ quin résulte propriétaire, assez remarquable, à Sommarésa en 1399 . Ce sera un point curieux d'établir s i la souche 1 re pro­ vient de la montagne pour descendre s'implanter et se rami­ fier en plaine, ou bien viceversa. Oh ! le « Familiaire » va nous coûter un grand travail; mais à cause de la nouveauté et de l'intérêt social et popu­ laire de la chose il nous donnera, espérons-le, une bien dou­ ce et légitime satisfaction. Rû d'Arlaz. J'ai un faible pour les Rûs. J'ai commencé avec eux ma carrière historique. Et j 'aimerais que ce sujet, qui me paraît plus intéressant et plus instructif qu'on n'a semblé croire jus­ qu'à ce jour, attire davantage l'attention des studieux val­ dôtains. Aussi, je ne sais même pas trop moi pourquoi, mais je conserve encore toujours un peu l'espoir de retrouver un jour ou l'autre quelques traces au moins de la construction et égance de ce magnifique Rû valdôtain. Hôpital de Plou.

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