Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

70 Abbé Joseph Trèves cet auteur que vient de m'offrir un ami d'Ivrée « L'Eglise aux tournants de l'Histoire » . J'y unis un petit ouvrage pour moi tout noveau que vient de me donner Mr. le Chan.ne Nicco. C'est un petit opuscule du fameux Edouard Aubert - une vraie rareté, si je ne me trompe, pour moi inconnu jusqu'à ce j our - au­ quel l'imprimeur à attaché le « Lépreux de la Vallée d'Aos­ te », d'une saveur toute valdôtaine. Je serais heureux si ces petits travaux littérnires-histo­ riques t'étaient agréables. Il ne me presse vraiment pas que tu me les rendes. Jeudi passé, 21 mars, j 'ai été à Ivrée encore pour con­ sulter Mr. le Chan.ne Garino, de la Cathédrale, sur l'origine des « Ecoles rurales d'Ivrée » . Ce prêtre est un vrai puits d'érudition, d'une mémoire extraordinaire, un peu dans le genre de Mr. le Chanoine E­ tienne Duc, il me semble. Mais avec cette différence que le Ch.ne Garino se refuse d'écrire soit de publier une seule ligne, lui qui a consacré toute sa vie aux recherches histo­ riques. Je te le signale pour qu'à l'occasion tu le consultes un jour s'il sait quelque chose sur le vieux Montjovet. Il est tout naturellement très intelligent, très sérieux et très obli­ geant. Un homme un peu à l'ancienne. Permets-moi, dès que je suis sur ce Chapitre, de signa­ ler à ton attention spéciale, parmi les trop rares vieux No­ taires que j'ai repassés aux Archives d'Aoste, les « Minu­ taires » de ce notaire Pierre Calzini, que nous connaissons déjà. Ils sont incomplets, mais précieux, ainsi que la partie possédée par Mr. le Chanoine Noussan où j'ai puisé la ma­ tière fondamentale de mon minuscule « Ancien Rû d'Ema­ rèse » soit son Acte de fondation. Ce Calzini devait jouir d'une grande considération. Ses Minutaires renferment plusieurs actes (je ne sais t'en dire le