Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

78 Abbé Joseph Trèves La date du « Rû d'Arlaz » 1 356, est déjà bien belle, Ç'a toujours été un peu mon idée qu'il est antérieur à celui de St-Vincent et Emarèse. Oh ! si tu réussissais à en découvrir l'acte de fondation avec l'Egance, quelle fête, aussi pour comparer cela avec l'autre, et pour l'ancienneté des noms de Familles. Espérons ! J'ignorais complètement que les Dialley de Montjovet fussent originaires de Verrès; tout comme j'ignore vraiment trop l'Histoire de Montjovet, et malgré mes petites recher­ ches je dois ajouter à ma confusion que j 'ignore encore pas­ sablement « l'Histoire d'Emarèse » . Je puis cependant affirmer qu'avec l'aide de Dieu j e suis disposé à combattre cette ignorance en moi ! Un peu à la fois ! Mon cher, depuis un mois j'ai été comme absorbé et par les catéchismes et par le travail des semailles. Je me suis mobilisé volontairement moi-même pendant cette guerre et si tu venais à Promiod tu me trouverais tête nue et parfois aussi pieds nus à piocher dans mes champs de 6 à 7 heures par jour. Vive l'Agriculture ! La terre n'est pas une ingrate ! Malheur à nous si nous n'avons pour vivre que ce que nous octroie papà Governo. Certes, Félicien, moi aussi je suis vivement content de m'aboucher avec toi au moins un jour entier. Seulement c'est un peu délicat pour moi d'aller te faire une visite un peu longue à Gaspard. Je ne voudrais pas fatiguer ton cher oncle qui pour­ tant a toujours été bon à mon égard. Mais les recherches historiques ne sont pas sa partie. Cela se comprend, et on le lui pardonne facilement. Aussi moi je laisse à toi à décider sur le lieu et le temps de notre entrevue.

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