Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

84 Abbé Joseph Trèves m'y fixer. Sans doute la « Paroisse » nouvelle, c.-à-d. celle à partir de la 2 .de érection en 1 747 . C'est du moderne et de l'actuel ! Quant à l'ancienne Paroisse, ça ne viendra qu'en der­ nier lieu, avec le «Familiaire» tellement cela me demandera de recherches, longues et minutieuses. En vérité je crains bien de ne pouvoir jamais trouver ni la date d'érection de cette 1 re paroisse, ni la date de sa déchéance, et de son incorporation à celle de St-Germain. N'importe ! on fera ce qu'on pourra. Après cela que d'au­ tres fassent mieux ! Mais cette tradition, 1° d'une Eglise à Sommarèse, 2° de cette église antérieure à celle de Brusson, 3° de ce qu'on y venait ensevelir les · morts de Gressoney même, cette tradi­ tion, à ce triple point de vue, malgré le texte clair de 1 1 76 , me laisse encore très perplexe e t comme rêveur. Un peu à la fois, peut-être débrouillera-t-on la vérité ? Félicien, tu me révèles une vérité historique toute nou­ velle, en m'affirmant l'existence d'un Bourg vieux à Mont­ jovet. Moi je m'imaginais que l'actuel, silencieux et solitai­ re, était l'unique. Merci de ton renseignement. Je dois l'a­ vouer, j 'ignore encore trop l'histoire d'Emarèse, mais enco­ re davantage celle de Montjovet, mon chef-lieu de mande­ ment, mon ancienne petite capitale. Merci aussi de cette date de 148 1 , pour l'origine des Communes . Crois-le, ce point m'intéresse bien vivement. J'espère que tu feras tout ton possible pour le délucider à fond et complètement. Jusqu'à ce j our, ou on l'a passé entièrement sous si­ lence ou on n'a fait qu'y passer dessus trop imparfaitement. Cela me touche au vif. Ce sont nos ancêtres directs qui commencent à s'affranchir, eux les serfs et les mainmor­ tables, n'est-ce pas ? Brave, Félicien, travaille à documenter et à préciser de ton mieux aussi pour Emarèse, cet impor-

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