Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

92 Abbé Joseph Trèves 3°) Pour moi, je veux impegnarmi à terminer sérieuse­ ment mon travail sur les « Ecoles d'Emarèse » . Pour l a partie historique les 2/3 du travail sont faits. Mais pour la partie polémique - la plus brûlante et la plus difficile - il me reste encore presque tout à faire. Je réfléchirai, j 'étudierai, je lirai, j 'interrogerai, j 'écri­ raj et voyagerai, mais ce livre-là je l'ai dans l'âme, je veux l'expectorer et pour autant qu'il dépend de moi je le veux dense de vérités, de bon sens, de courage, d'audace, s'il le faut, de simplicité et de clarté populaire ! Car enfin l'Ecole actuelle - telle qu'elle est - est une vraie banqueroute pour ce qui est de l'instruction et de l'é­ ducation de nos enfants. C'est étrange et honteux comme nous dormons à cet égard. Mon livre veut être le coup de clairon cherchant à ré­ veiller les esprits et les âmes sur ce grave sujet. Dans mon intention, il sera un livre de propagande po­ pulaire en faveur de l'Ecole chrétienne, un livre de bataille en faveur de la grande et s ainte cause de la « Liberté d'En­ seignement ! » . Je suis audacieux quoique tout petit e t s i faible. Je me dis qu'il faut l'être si nous voulons sauver la Société. Aussi mon dessein est d'en publier de 4 à 6 mille exem­ plaires. Et ce sera peut-être un volume de 3 à 4 cents pages in 1 2° ou plus encore. Et ça me coûtera, je ne sais encore rien de précis, mais je m'imagine pour le moins de 2 à 3 mille francs, pour la moindre grâce. Et je suis un pauvre gueux ! N'importe, je compte avec confiance sur la Providence, pour les frais de publication de ce travail modeste mais convaincu, qui veut être tout à la fois un travail de Foi et de patriotisme. Je tendrai la main, grand Dieu, à droite et à gauche, je frapperai à toutes les porte possibles, demandant un secours

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