Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 93 pour l' « Ecole chrétienne » cette pauvre agonisante en Val­ lée d'Aoste. Et sais-tu ce que j ' ai pensé aujourd'hui, Félicien ? Eh ! bien, j 'ai pensé ceci. Tu es pauvre, et moi j 'ai confiance aux pauvres plus qu'aux riches. Tu est profondément attaché aux études et aux publi­ cations historiques : tu me veux, grâce à Dieu, sincèrement du bien, et tu sais, au moins un peu, combien je suis pau­ vre et de famille et de bénéfice, consacrant, épuisant jusqu'ici mes si modestes épargnes en frais de voyages, correspondan­ ces et de propagandes diverses. Et bien ! mon cher, au nom de la Foi, de ton amour pour le Pays et de ton amitié pour moi, j e viens aujourd'hui faire appel à ta générosité fraternelle, pour que du fond de l'Italie tu m'envoies au plus vite ton obole amicale qui me dise : « Brave recteur, j 'ai compris ton idée et ta détresse. Travaille avec confiance, le Seigneur viendra en ton secours. En attendant, reçois dès ce j our mon offrande modeste mais convaincue en faveur de la publication de ton travail en faveur de l'Ecole chrétienne, comme gage de mon amitié sincère et indéfectible et comme encouragement à aborder résolument en plein un si grave, si difficile, si terrible suj et». Oui, Félicien, moi j ' ai confiance en toi. Et ma confian­ ce ne sera pas déçue. Regarde, ne t'inquiète pas. Mais, je sens de nouveau ma tête lourde. Je m'arrête donc ici. J'ai l'espoir, à ta réponse, de pouvoir te donner, s'il plaît à Dieu, des nouvelles plus avancées de notre « Mouvement » pour la « Revue ». Soigne-toi, cher ami, au milieu de tes multiples opéra­ tions et tiens le plus possible ton âme unie à Dieu. Bien à toi. J. Trèves, r.

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