Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba

Lettres à M. Félicien Gamba 81 sion d'avoir jeté même le moindre nuage sur nos rapports fraternels. Non ! pas le moindre. J'attribue cela à son grand âge et à l'affaiblissement de ses facultés intellectuelles qui font que s a vivacité naturelle et son énergie native ne sont plus toujours contenues dans les formes convenables. Du reste, il faut le reconnaître, je ne pouvais moi-même m'y prendre autrement. C'est ce que je ferai à l'avenir ins­ truit par l'expérience. Donc, F., à ce sujet, je te garantis que le ciel est serein. Si j 'y pense, ça me fait même rire, tellement c'était imprévu de ma part. Dhérin Abraham est un valdôtain de vieille trempe, des plus rudes travailleurs, fortement attaché à la Religion, à son pays, à son neveu bien aimé, à ses vignes, arrosées des sueurs de son front : Honneur à lui ! Bénissons-en le Sei­ gneur ! Et Félicien, si malgré moi j'ai dû retarder jusqu'à ce jour pour t'écrire, je l'ai regretté surtout parce qu'il me tar­ dait vraiment de te dire cela pour dissiper à jamais toute peine de ton coeur à ce sujet. Donc Félicien, sois bien tran­ quille et gai ! 2°) Oui, viendront des jours meilleurs, j'en ai la ferme confiance, où tu pourras à ton aise te livrer à tes études et recherches favorites et nous communiquer à notre aise les modestes résultats de nos petits travaux, ainsi que nos pro­ jets, nos vues et nos idées. En attendant, que rien au monde ne parvienne à nous troubler, moins encore à affaiblir notre amour pour la Re­ ligion, !'Histoire et le Pays ! A eux notre coeur et notre vie ! 3°) Je dois te participer que la reconstitution et la mo­ dernisation de l'Académie que nous savions déjà chose ardue l'est plus encore que nous ne l'imaginions. Et l'ami Lale, si estimable et si bien méritant, rencon­ tre des difficultés très sérieuses et des méconvenues assez

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