Lettres de l'Abbé Joseph Trèves à Félicien Gamba
Lettres à M. Félicien Gamba 89 soit-il, à plus d'une Initiative Valdôtaine que j 'estime et ai me pourtant de tout mon coeur ! Que Dieu et les amis me pardonnent ! Donc, en con clusion, mon cher, chasse pour toujours tout nuage de tout soupçon - de ton coeur à mon égard. Notre affection cher Félicien, moi je la crois éternelle, parce qu'elle est basée sur la foi, sur l'estime réciproque, sur l'amour des plus nobles et saintes choses de ce monde. Je me rends bien compte, en y réfléchissant que toi, jeté là-bas, depuis des années en dehors et loin de ta famil le et des études et occupations préférées de ton coeur, tu es plus sensible à la fréquence ou non des relations épistolai res, que non pas un qui se trouve dans une situation nor male. Aie encore un peu de patience, mon cher. Comme tu le dis toi-même, l'aurore de la Paix commence véritablement à poindre à l'horizon. Dieu soit béni ! Quant aux nouvelles des Pays, je regrette de ne savoir te dire rien de particulier de Montjovet, ni même d'Emarèse, touchant l'influenza. Il y a un bon mois que je n'y suis plus descendu. Ce que j e sais, c'est que finalement nos prisonniers com mencent à recevoir les colis et lettres de leurs familles. Mon frère Innocent a eu la douleur de perdre prisonnier en Hon grie son cher fils aîné « Baptiste, le bersailler » . Que D�c:u le console et l'assiste ! à Châtillon, à Promiod, à Aoste, oui, l'influenza vient d'apparaître portée par les soldats, mais beni[!.na, grâce à Dieu, sauf à !'Hôpital mili taire, faute de soins ! . . . Nos « Initiatives » avancent mais lentement : très la borieusement ! Académie et Revue, sauf empêchement im prévu vont l'une se restaurer l'autre se créer pour le 1er Jan vier 1 9 1 9 . Laie est admirable de force, de calme, de clair voyance, et de largeurs de vues. En vérité, nous avons là un bon chef.
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