Pittori valdostani di un tempo Sandra Barberi

Les nombreux portraits des notables et du clergé de la Val­ lée réalisés par Antonio (dont ceux de l'éveque J.J. Jans et de son successeur J.-A. Due) montrent dans la fine analyse psychologique, dans le nature! des attitudes et dans I' étude approfondie des détails, des éléments caractéristiques de la portraiture de la fin du siècle, fortement influencée par l'expé­ rience photographique, et expriment, en meme temps, la remarquable capacité d'interprétation du peintre. La parti­ cipation et la sensibilité affectueuse qui transparaissent des portraits de son père (1880 environ), de son frère Augusto et de sa belle-sreur AngelicaVallino (femme d'Augusto), ainsi que de son autoportrait (tous publiés dans A.M. CAREGGIO, 1977) en font des reuvres parfaitement réussies. Réservé et solitaire, fuyant les succès mondains, Antonio meurt en 1901, après une longue maladie. Ce sont les fils d'Augusto qui hériteront de cette vocation familiale de la peinture: Luigi, qui entreprend les études aca­ démiques en 1909 sous la direction de Giacomo Grosso, Anto­ nio Alessandro et Maria Isabella (cette dernière sera chargée de la décoration de l'église paroissiale de Verrès en 1910). Tous les trois disparaitront prématurément avant la fin de la deuxième décennie de notre siècle. 59 BIBLIOGRAPHIE: T. TIBALDI, In Val d'Aosta la pittura attraverso i secoli ed ifratelli Artari, Aoste 1914; A.M. CAREGGIO, Appunti e documenti sui pittori Artari, dans «Bulletin de l'Académie Saint-Anselme», 48, 1977, p. 283-306 (avec une liste partielle des ceuvres auxquelles il a été puisé et un appendice documentaire). Pour certains membres de la famille Artari, plus anciens, cf.: U. THIEME­ BECKER, Allgemeines Lexicon der bildenden Kunstler, Il, Leipzig 1908, p. 159; R. HESPE, ad vocem "Artaria", dans AA.VV. , Dizionario Biografico degli Italiani, IV, Rome 1962, p. 351-352.