Pittori valdostani di un tempo Sandra Barberi

VAUTERIN «Vauterin pinxit» è la firma abituale di questo pittore, di cui non conosciamo alcun dato biografico. Il cognome lascia supporre che fosse originario di La Thuile, dove si registra con frequenza nell'antroponimia fin dal XVIII secolo. Appunto nella cappella di un villaggio di La Thuile, a Cloux, si trova la prima delle poche opere note, la tela d'al­ tare con i SS. Gottardo e Alessio, datata 1825. Ad essa se­ guono le altre, eseguite nell'arco di circa un trentennio: un paio di ritratti di personaggi della nobiltà e della borghesia valdostana e alcuni quadri a soggetto religioso, la tela per l'altare della cappella di La Planaz presso Fontainemore (1836), quella per la cappella di Saint-Evence (Saint-Denis), del 1853 e, nello stesso anno, un San Luigi Gonzaga per la chiesa parrocchiale di Torgnon, forse a seguito del quale ese­ gue l'anno segu�nte la grande tela d'altare per la vicina cap­ pella di Nozon. E interessante notare come il S. Luigi ricalchi da vicino il grande quadro con il medesimo soggetto realiz­ zato nel 1820 da Johann JosephAnton Curta per l'altare mag­ giore della chiesa del Collegio di Saint-Benin ad Aosta. Il Municipio di Aosta conserva un altro dipinto di questo pit­ tore dal disegno netto e preciso, una drammatica Crocifis­ sione sullo sfondo di una Gerusalemme scarna e quasi metafisica, anche questo come gli altri firmato è datato (ma la data è ahimè illeggibile). Più ricca di sfumature e sensibile alla caratterizzazione so­ matica e psicologica si mostra l'opera del Vauterin ritratti­ sta, al servizio di una committenza laica di élite con esigenze più raffinate rispetto a quelle dei parroci delle chiese valli­ giane. Ne sono esempi i due quadri esposti in mostra, ese­ guiti secondo l'impostazione tradizionale del ritratto a mezzo busto: il ritratto di Aimé-Marie Passerin d'Entrèves, diret­ tore dell'Ospedale Mauriziano di Aosta dal 1819 al '38, fiero nella fiammeggiante uniforme, e il ritratto dell'anonimo gen­ tiluomo con la tabacchiera, accessorio quest'ultimo che, in­ sieme con i particolari dell'abbigliamento aggiornato agli ultimi dettami della moda (la redingote con i risvolti larghi, la cravatta bianca annodata mollemente, il colletto inamida­ to), concorre a sottolineare la distinzione sociale del perso­ naggio. 77 «Vauterin pinxit», c'est la manière dont signait habituelle­ ment ses reuvres ce peintre, sur lequel nous ne possédons au­ cune donnée biographique. D'après son nom, qui parait fréquemment dans l'anthropo­ nymie de La Thuile dès le XVIIIe siècle, il pourrait etre ori­ ginaire de cette commune. La première des rares reuvres que nous connaissons de ce peintre se trouve justement dans la chapelle d'un hameau de La Thuile, à Cloux; il s'agit d'une toile d'autel représentant les saints Gothard et Alexis et por­ tant la date de 1825. Elle sera suivie par toute une série de tableaux exécutés pendant une trentaine d'années: deux por­ traits de personnages de la noblesse et de la bourgeoisie val­ dòtaine et quelques tableaux de sujet religieux, la toile de l'autel de la chapelle de La Planaz, près de Fontainemore (1836), celle de la chapelle de Saint-Evence (Saint-Denis), re­ montant à 1853 et un Saint Louis de Gonzague, datant de lameme année, destiné à l'église paroissiale de Torgnon. C'est peut-etre à la suite de ce tableau qu'il peint, l'année suivante, la grande toile d'autel pour la chapelle de Nozon, toute pro­ che. Il est intéressant de souligner que ce Saint Louis est cal­ qué sur le grand tableau réalisé par Johann Joseph Anton Curta, en 1820, sur le meme sujet pour le maitre-autel de l'é­ glise du collège Saint-Benin d'Aoste. Un autre tableau de ce peintre, signé et daté comme les autres (mais la date est, hé­ las, illisible), est conservé à l'Hotel de ville d'Aoste; e'est une Crucifixion dramatique, audessin net et précis, avec, à l'arrière­ plan, une Jérusalem dépouillée et presque métaphysique. Les portraits de Vauterin, destinés à une élite laique plus raf­ finée et exigeante que les curés des églises de la Vallée, ré­ vèlent une plus grande richesse de nuances et une plus grande sensibilité tant du point de vue somatique que psychologique. Les deux tableaux exécutés suivant le modèle traditionnel du portrait en buste, qui figurent dans cette exposition, en sont un exemple: le portrait d'Aimé-Marie Passerin d'Entrè­ ves, directeur de l'Hòpital Mauritien d'Aoste de 1819 à 1838, ayant fière allure dans son uniforme flamboyant, et le por­ trait de l'anonyme gentilhomme à la tabatière, un accessoire qui concourt avec les détails de l'habillement dernier cri (re­ dingote à larges revers, eravate blanche au nreud flou, col empesé) à souligner la distinction sociale du personnage.

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