Pittori valdostani di un tempo Sandra Barberi

(1901-'83), una delle migliori guide delle Alpi occidentali ita­ liane, protagonista di una lunga serie di importanti ascensioni. Alpinisti celebri conta anche il ramo Carrel di Cretaz, e in particolare Louis, guida tra l'altro di Quintino Sella nella sca­ lata al Cervino del 1877. BIBLIOGRAFIA. L'opera di Victor Garre! è in gran parte inedita. Il necrologio, con una sua fotografia, è pubblicato in LeMessager vald6tain, 1916, p. 120. Sui Garre! in generale si veda l'articolo di G. BERTOGLIO, I Carrel di Valtournenche, consultato in estratto s.I. e s.d., pp. 83-87; notevole la bibliografia sulle figure di guide più impor­ tanti, per la quale si rimanda ai testi specializzati di storia dell'alpinismo. 103 Il appartient à une célèbre dynastie de guides de montagne, dont le nom est lié à l'exploit de la conquete du Cervin. Cette famille se partage en plusieurs branches, originaires de différents hameaux de Valtournenche. La branche prin­ cipale est celle d'Avouil (Breuil), dont est issu Jean-Jacques (1806-1876), qui réalisa, avec l'abbé Amé Gorret, la première tentative d'ascension du versant italien du Cervin en 1857; son neveu, Jean-Antoine, surnommé le «Bersagliere» (1829-1890), fut le principal concurrent de Whymper dans la conquete de ce sommet. Le personnage le plus célèbre de la branche (désormais dis­ parue) issue de Jean-Pierre-Joseph, est certainement le cha­ noine Georges Carrel (1800-1870), prieur de Saint-Ours, qui se consacra aux études scientifiques et à l'alpinisme et créa le premier observatoire d'Aoste (1835). Les branches de Crétaz et de Cheneil ont tiré leur origine respective des frères Antoine et Jean-Joseph. Victor nait le 7 juin 1833 de Jean-Joseph, que nous venons de citer, et d'Anne Ansermin. Bien qu'il ne soit pas guide, il n'est pas étranger à la tradi­ tion familiale de l'alpinisme: à 24 ans il effectue, avec Gabriel Maquignaz, la deuxième tentative d'ascension du Cervin depuis le versant italien (1857), et parvient à la Cheminée à 3450 m environ d'altitude. Sa renommée lui vient cependant de son activité de peintre, qui lui vaut d'etre surnommé «le Peintre». Autodidacte, il ne possède qu'une technique assez modeste, mais il sera, pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle le portraitiste par excellence de la petite et moyenne bour­ geoisie et du clergé valdotains. Ses nombreuses toiles, aux caractéristiques formelles très simples, savent toutefois sai­ sir les traits saillants et l'humeur de chaque visage et repro­ duisent minutieusement tous les accessoires d'une élégance paysanne, créant ainsi une sorte de galerie des costumes de la Vallée d'Aoste tout entière. Avec une exactitude dénuée de toute idéalisation son pinceau représente la'iques et hom­ mes d'Eglise, visages marqués par l'age et par les vicissitu­ des de la vie, jeunes époux quelque peu gauches dans leurs habits du dimanche, regards fiers, immobiles comme s'ils étaient devant l'objectif d'un appareil photographique. Il s'a-

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