Pittori valdostani di un tempo Sandra Barberi
Amédée Berthod de l'art pastoral valdotain, commencée pendant sa jeunesse - il débute comme collectionneur d'objets d'art à l'àge de 19 ans - furent, malgré sa paresse et son inconstance, la sour ce de la grande passion de sa vie: la Vallée d' Aoste. Membre de la «Jeune Vallée d'Aoste» depuis sa fondation, il partici pait aux réunions secrètes qui se tenaient le plus souvent dans la maison de l'avocat E . Page (aujourd'hui démolie); lors d'une de ces rencontres (la mème où E. Chanoux lut à ses amis l'«Esprit de victoire» et la «Causerie sur la Suisse») il fit une dissertation, en collaboration avec L. Binel, sur la future armée valdotaine. Au début de la Seconde Guerre mondiale il continua à affir mer haut et fort son antifascisme; la terrasse du café Boch fut le témoin des discussions acharnées entre les partisans du Reich et les «démocrates» qui n'hésitaient pas à parier sur la victoire de l'Angleterre. Ayant été condamné à mort après le 8 septembre, il fut obligé de fuir. Sa maison à Saint-Martin de-Corléans fut saccagée par les fascistes et beaucoup d'ob jets de sa collection perdus àjamais. Lui, il avait rejoint, entre temps, les maquisards de «Tito» à Valtournenche; il échap pera à l'attaque allemande en passant en Suisse, gràce à ses qualités d'alpiniste, accompagné du chanoine Bréan et de l'ab bé Bougeat, futur curé de Morgex. Revenu en Vallée d'Aoste après la Libération, il reprit sa vie d'autrefois. Cofondateur de l'«Union Valdotaine», il fut, pen dant des années, avec son frère Robert et Gigi Berton, le con seiller de Severino Caveri. Libre de toute ambition personnelle, il lançait des idées, en laissant aux autres le soin de les réaliser, défendant toujours l'originalité de la Vallée, revenant toujours sur ses traditions, son histoire, son art. Il devint ainsi le héraut de l'artisanat valdotain, préconisant la reprise de la Foire de Saint-Ours et valorisant la na'iveté de ses artistes. De 1955 à 1959 il fut président du «Comité des traditions val dotaines» . Après de longues années creuses il avait recommencé à pein dre, peut-ètre avec moins de conviction que dans sa jeunes se. Une grande sérénité avait remplacé les fureurs et les enthousiasmes qui l'avaient conduit à Paris, à connaitre les grands artistes et à dépenser royalement l'argent de sa famille. 150 L'reuvre de Berthod peintre est très peu connue, car il n'a jamais participé à des expositions - sauf celle de 1948, lors qu'il fut présenté par René Willien à la galerie «La Grolla» de Saint-Vincent, avec d'autres peintres valdotains - et il n'a jamais voulu vendre ses tableaux, qu'il offrait à ses amis. Une exposition posthume Amédé e B er thod , a3uvres 1931-1975 a été organisée à Aoste (Hotel des Etats), du 26 janvier au 10 février 1990, par l'assessorat régional du Tourisme, Ur banisme et Biens culturels et le Comité des traditions val dotaines. Il mourut à Aoste en 1976. BIBLIOGRAPHIE: R. WILLIEN, 1a Mostra dei pittori valdostani contem poranei promossa dal "Casino de la Vallée". Saint-Vincent 1948; F. CASA LE, Amédée Berthod, amvres 1931-1975, catalogue de l'exposition, Aoste 1990 (dont le texte ci-dessus a été tiré); A. CHENAL - F. CASALE, A l'enseigne du souvenir, une exposition de tableaux d'Amédée Berthod, dans Le Flambeau, 1, Aoste 1990, p. 84-91. Tonneaux sur la route, 1931 Olio su tela I huile sur toile 45 X 60 Collezione privata. Firmato in basso a destra: «A. Berthod». BIBLIOGRAFIA: F. CASALE, AmédéeBerthod ceuvres 1931-1975, catalogo della mo stra, Aoste 1990, fig. p. 25. Collection privée. L'oeuvre est signée en bas à droite: «A. Berthod». BIBLIOGRAPHIE: F. CASALE, Amédée Berthod ceuvres 1931-1975, catalogue de l'ex position, Aoste 1990, fig. p. 25.
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